Communiqué de presse: 22 novembre 2010

Des journalistes à Bangui, Kinshasa et La Haye posent leurs questions aux parties et participants au procès de Jean-Pierre Bemba Gombo

ICC-CPI-20101122-PR597
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Mme Silvana Arbia, le Greffier de la CPI, répondant aux questions des journalistes © ICC-CPI/Reuters

Communiqué de presse : 22.11.2010


Des journalistes à Bangui, Kinshasa et La Haye posent leurs questions aux parties et participants au procès de Jean-Pierre Bemba Gombo

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Mme Silvana Arbia, le Greffier de la CPI, répondant aux questions des journalistes © ICC-CPI/Reuters

Situation : République centrafricaine
Affaire : Le Procureur c. Jean-Pierre Bemba Gombo


Le 22 novembre 2010, à l’ouverture de la conférence de presse tenue au siège de la Cour pénale internationale (CPI) à l’occasion du commencement du procès dans l’affaire Le Procureur c. Jean-Pierre Bemba Gombo, les intervenants ont souligné l’importance capitale du respect des droits des parties et des participants à la procédure judiciaire devant la Cour. Le Greffier de la Cour, Mme Silvana Arbia, a affirmé que « seul un procès équitable permettra à la justice de remplir son rôle dans l’établissement d’une paix durable et de lutter efficacement contre l’impunité des crimes qui […] touchent l’ensemble de la communauté internationale, et heurtent profondément la conscience humaine ».

Des journalistes centrafricains et congolais ont pu, via visiooconférence, à partir des bureaux de la Cour à Bangui (République centrafricaine) et Kinshasa (République démocratique du Congo), poser leurs questions aux parties et participants au sujet du procès à l’encontre de M. Bemba. Les journalistes présents dans la salle de conférence de presse de la Cour ont également participé à enrichir la rencontre.

« Jean-Pierre Bemba a utilisé une armée entière comme un instrument pour violer, piller et tuer des civils en République centrafricaine. Aujourd’hui, il est appelé pour rendre compte du fait qu’il n’a délibérément pas empêché, réprimé ou puni les atrocités de masse commises par ses hommes en RCA », a déclaré le Procureur de la CPI, Luis Moreno-Ocampo, en ajoutant que « dans l’ère de la CPI, il s’agit du sort qui est réservé aux commandants militaires qui autorisent leurs troupes à mener de telles tactiques de commandement pour des raisons stratégiques ».

« Les victimes méritent que justice soit rendue et surtout, qu’elles y participent » a affirmé Mme Arbia. Les représentants légaux des victimes ont, à leur tour, souligné le rôle de la Cour pour mettre fin à l’impunité et empêcher la répétition des atrocités du passé. « Plus jamais ça », a affirmé Me Marie-Edith Douzima-Lawson, représentante légale des victimes, alors que Me Assingambi Zarambaud a avancé que « quelque soit la longueur de la nuit, le jour finira par paraître». Me Paolina Massidda, conseil principal du Bureau du conseil public pour les victimes, qui soutient les équipes représentant les victimes, a souligné que les aspirations des victimes sont de « briser leur silence et briser le silence du monde sur les évènements terribles auxquels elles ont été confrontées », ce qui constitue un « premier pas vers l’établissement de la vérité et vers un accès à la justice. »

Prenant la parole en dernier lieu, l’équipe de Défense de M. Bemba, composée de Me Nkwebe Liriss, Me Aimé Kilolo Musamba et M. Nick Kaufman, a soutenu que « l’Etat centrafricain, sous la présidence de Patassé, avait la libre disposition des troupes congolaises de l’administration du MLC, qui combattaient sous leur drapeau, et répondait de leurs actes ».

Jean-Pierre Bemba Gombo serait pénalement responsable, pour avoir effectivement agi en qualité de chef militaire au sens de l’article 28-a du Statut de Rome, de crimes contre l’humanité (meurtre et viol) et de crimes de guerre (meurtre, viol et pillage), qui auraient été commis sur le territoire de la République centrafricaine au cours de la période comprise approximativement entre le 26 octobre 2002 et le 15 mars 2003.


Pour toute information complémentaire, veuillez contacter Fadi El Abdallah, juriste adjoint chargé des affaires de la sensibilisation, au n° de tél. : +31 (0)70 515-9152 ; ou à l’adresse électronique : [email protected]

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