Communiqué de presse: 7 octobre 2008

Les députés de la province orientale en RDC sensibilisés sur la CPI

ICC-CPI-20081007-PR360

Communiqué de presse


Les députés de la province orientale en RDC sensibilisés sur la CPI

ICC-CPI-20081007-PR360

Après une première rencontre organisée en décembre 2007, et dans le cadre de ses activités de sensibilisation en République démocratique du Congo, un représentant de la Cour pénale internationale (CPI) a rencontré, mardi 30 septembre 2008, des députés de la province orientale au siège de l’Assemblée provinciale de Kisangani. La rencontre a réuni plus de soixante députés, conduits par le rapporteur de cette Assemblée, appartenant aux différents partis politiques et représentant les territoires et districts de la province dont le district de l’Ituri. Ils ont été informés de l’évolution des différentes affaires en cours devant la CPI et concernant la situation en République démocratique du Congo. Ainsi, dans son exposé, le représentant de l’unité de sensibilisation a expliqué les raisons du maintien de la suspension du procès de Thomas Lubanga, la décision de confirmation des charges portées contre Mathieu Ngudjolo Chui et Germain Katanga ainsi que l’évolution de l’affaire Bosco Ntaganda. 

Les députés ont manifesté leurs préoccupations concernant les exactions commises à Dungu, un territoire de la province, par la Lord’s Resistance Army, dont certains chefs sont par ailleurs poursuivis en vertu de plusieurs mandats d’arrêt de la Cour pour des crimes présumés commis en Ouganda. Ils ont évoqué également le sort des responsables militaires étrangers dont les armées s’étaient battues dans le passé à Kisangani. Parmi leurs préoccupations principales figuraient enfin les affrontements armés qui ont lieu récemment dans les Kivu et les mandats d’arrêt émis par la Cour pour des crimes commis en Ituri et leurs répercussions sur le processus de démobilisation de certaines milices et groupes armés et sur la recherche de la paix.

Dans ses réponses aux préoccupations des députés de la province, le représentant de l’unité de sensibilisation a expliqué les limites dans le temps de la compétence de la Cour (qui ne peut avoir compétence pour des crimes commis avant le 1er juillet 2002) et le principe de complémentarité consistant dans le fait que celle-ci n’a pas vocation à remplacer les tribunaux nationaux qui demeurent les premiers responsables de la poursuite des criminels en RDC. Il a toutefois rappelé que les enquêtes se poursuivent en République démocratique du Congo et a expliqué les mécanismes d’exécution des mandats d’arrêts de la Cour et leurs conséquences. 

Finalement, les députés se sont vus proposer de mener une réflexion collective sur la relation entre la justice et la paix, notamment du fait des menaces lancées par certains chefs de guerre de prendre en otage des populations entières et de commettre de nouveaux crimes s’ils sont poursuivis devant un tribunal national ou international.


Pour toute information, veuillez contacter Patrick Tshibuyi, Assistant pour l'information et la sensibilisation, au + 243 99 80 11 416 ou par courriel à: [email protected].

Source: Information et Sensibilisation du public

Source: Information et Sensibilisation du public