La Finlande renforce son engagement en faveur de la justice réparatrice pour les survivants de violences sexuelles et sexistes et les anciens enfants soldat

La Finlande, État partie à la CPI depuis 2000, a contribué 400,000 euros au Fonds au profit des victimes (FPV) à la Cour pénale internationale (CPI) pour soutenir les survivants des violences sexuelles et sexistes (VSS) en République centrafricaine et pour faire avancer les réparations pour les anciens enfants soldats dans le cadre de l'affaire Lubanga.
Cette contribution provient des ressources affectées par la Finlande aux activités d'aide publique au développement (APD). La contribution représente également, en partie, la dernière tranche d'un accord de subvention quadriennal entre la CPI/FPV et la Finlande, d'un montant total de 1,2 million d'euros.
Entre 2019 et 2024, le FPV a fourni un soutien holistique, immédiat et à long terme à 20,000 survivants de la VSS à travers sept situations sous la juridiction de la CPI. La contribution de la Finlande au programme axé sur les VSS en République centrafricaine assurera la poursuite des activités sur 27 sites dans le pays, dont ont bénéficié directement à ce jour environ 10,000 survivants de la violence sexuelle et sexiste. La subvention de la Finlande contribuera aux mesures de réhabilitation et de mémorisation dont bénéficient actuellement 2,471 anciens enfants soldats éligibles liés à l'affaire Lubanga.
S.E. M. Kevin Kelly, membre du conseil de direction du FPV, a salué cette contribution en déclarant : « Les programmes de lutte contre les violences sexuelles et sexistes du Fonds au profit des victimes comblent une lacune importante dans la réponse humanitaire, en garantissant un impact immédiat et à long terme pour les victimes, leurs enfants et les communautés, ainsi que l'État de droit. Notre portée et notre spécialisation n'auraient pas été possibles sans l'engagement substantiel et constant de la Finlande en faveur de l'État de droit et d'une justice centrée sur les victimes. Le soutien continu à la CPI et à son Fonds au profit des victimes garantit que la responsabilité et la guérison restent au cœur du système judiciaire international. »
Kaija Suvanto, directrice générale des affaires juridiques au ministère des Affaires étrangères de la Finlande a déclaré : « Les réparations sont aujourd'hui un élément clé pour la justice pénale internationale, et le système de la CPI s'appuie sur le Fonds au profit des victimes pour mettre en œuvre les ordonnances de réparation, ce qui fait du FPV une partie intégrante du système du Statut de Rome. La Finlande soutient depuis longtemps le Fonds au profit des victimes. Nous considérons que le travail du Fonds au profit des victimes est essentiel pour aider les victimes des crimes les plus atroces et leurs familles à reconstruire leur vie, ainsi que pour renforcer les droits des femmes et des filles. »
La Finlande est le troisième plus grand contributeur au FPV, ayant fourni un soutien financier de plus de 5 millions d'euros par le biais de contributions volontaires annuelles depuis 2004. Elle a toujours consacré une part importante de ces contributions aux survivants de violences sexuelles et sexistes. Depuis 2012, les contributions de la Finlande ont été versées dans le cadre d'accords de subvention pluriannuels, dont le dernier en date porte sur la période 2021-2024 et représente une valeur totale de 1,2 million d'euros.
Pour plus d'informations sur le Fonds au profit des victimes, veuillez contacter [email protected] ou visiter www.trustfundforvictims.org. Vous pouvez également suivre les activités du FPV sur X, LinkedIn, Bluesky et Facebook.
Informations générales sur le Fonds au profit des victimes
Les contributions volontaires reçues par le Fonds au profit des victimes a assuré l'achèvement du tout premier programme de réparation pour les victimes dans l'affaire Katanga en octobre 2023. La mise en œuvre des réparations est également en cours dans les affaires Lubanga et Al Mahdi. En outre, le FPV met activement en œuvre des réparations pour un groupe de victimes dans l'affaire Ntaganda, qui font également partie du programme Lubanga pour les anciens enfants soldats, et prépare le programme de réparations pour un deuxième groupe de victimes des attaques dans l'affaire Ntaganda. D'ici la fin de l'année 2024, environ 3,800 victimes individuelles ont reçu ou continuent de recevoir des réparations. En outre, le FPV a mis en œuvre de nombreuses réparations collectives dans les affaires Lubanga et Al Mahdi, faisant bénéficier plus de 70,000 personnes, notamment à Tombouctou dans le cadre de l'affaire Al Mahdi.
En juin 2024, le FPV a lancé son premier appel de financement de 5 millions d'euros dans l'affaire Ongwen pour permettre la mise en œuvre de l'ordonnance de réparations de 52,4 millions d'euros rendue par la Chambre de première instance le 28 février 2024, qui vise à faire bénéficier plus de 40 000 victimes. Le Fonds au profit des victimes cherche à mobiliser au moins 5 millions d'euros par an pour mettre progressivement en œuvre l'ordonnance de réparation Ongwen.
En 2025, le FPV met également en œuvre d'autres programmes au profit des victimes dans sept situations relevant de la compétence de la CPI, à savoir en République centrafricaine, en Côte d'Ivoire, en République démocratique du Congo, en Géorgie, au Kenya, au Mali et en Ouganda. Ces programmes prévoient des traitements médicaux, une réadaptation psychologique, un soutien socio-économique, une éducation, des activités de consolidation de la paix et de commémoration, en collaboration avec les autorités et les communautés locales. Ces programmes ont directement fait bénéficier plus de 19,000 personnes en 2024, dont 14,000, soit 74 %, étaient des femmes.
Les programmes du FPV au profit des victimes de crimes relevant de la compétence de la CPI contribuent à un impact plus large de plusieurs objectifs de développement durable (ODD) de l'ONU, notamment la paix, la justice et des institutions solides (ODD 16), Pas de pauvreté (ODD 1), Bonne santé et bien-être (ODD 3), Égalité des sexes (ODD 5), Travail décent et croissance économique (ODD 8), Lutte contre le changement climatique (ODD 13), Inégalité réduite (ODD 10).
Le Fonds au profit des victimes à la CPI contribue à la réalisation des principes de la justice réparatrice établis dans le Statut de Rome en mettant en œuvre des mesures qui reconnaissent et réparent le préjudice causé par le génocide, les crimes contre l'humanité, les crimes de guerre et les crimes d'agression aux victimes et à leurs familles.