Communiqué de presse: 21 novembre 2017

La CPI reçoit le Prix des droits de l'homme de Stockholm 2017

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​© Tom_Knutson | © IBA

Le 20 novembre 2017, la Cour pénale internationale (« CPI » ou « la Cour ») a reçu le Prix des droits de l'homme de Stockholm pour 2017, en reconnaissance de son travail en faveur de « la justice internationale et du renforcement des droits de l'homme » par l'Association du Barreau suédois, l'Association internationale du Barreau et le Consortium international d'assistance juridique. La CPI est la première institution judiciaire internationale à recevoir cette reconnaissance.

Lors d'une cérémonie tenue à Stockholm, Sa Majesté le Roi de Suède Carl Gustaf a remis le prix à la Cour, en présence de Sa Majesté la Reine Silvia de Suède, ainsi que d'éminents invités. La Présidente de la CPI Mme la juge Silvia Fernández de Gurmendi, le Procureur de la CPI Mme Fatou Bensouda et le Greffier de la CPI M. Herman von Hebel ont reçu le Prix, sous la forme d'une sculpture en verre et d'un diplôme, conjointement au nom de la Cour.

Pendant la cérémonie, la Secrétaire générale de l'Association du Barreau suédois, Mme Anne Ramberg, a déclaré : « La CPI exerce sa compétence uniquement lorsqu'un État membre n'a pas la volonté ou est dans l'incapacité de le faire. Dans ces cas-là, la CPI est une institution nécessaire pour  juger ceux qui commettent de graves violations du droit international telles que le génocide, les crimes de guerre et les crimes contre l'humanité. » Décrivant les conflits et les tragédies en cours dans le monde, elle a ajouté : « Compte tenu de ce contexte, la Cour pénale internationale est particulièrement digne de ce prix ».

Dans son discours d'acceptation au nom de la Cour, la Présidente Fernández de Gurmendi a déclaré : « La Cour pénale internationale est extrêmement reconnaissante pour ce prix exceptionnel. Cela nous donne la force de continuer notre travail, et nous espérons que ce sera aussi une source d'inspiration pour tous ceux qui consolideront le système de justice pénale internationale au 21e siècle. Rappelant que les enquêtes et poursuites des crimes les plus graves nécessitent des efforts collectifs, elle a ajouté : « Les idéaux du droit international ne peuvent à eux seuls apporter la justice et le respect des droits de l'homme. Le travail à la Cour et un soutien constant et fort de la communauté internationale sont nécessaires [...] L'impunité n'est plus une option pour les auteurs d'actes atroces. La responsabilité pour les crimes les plus graves est devenue une possibilité réelle et, surtout, une attente mondiale ».

Le Procureur de la CPI, Mme Fatou Bensouda, s'est joint à la Présidente et au Greffier pour remercier les organisateurs de ce prix prestigieux et pour leur soutien au travail de la Cour. « Nous le devons à nous-même, à nos enfants et aux générations futures, de nourrir la CPI pour qu'elle poursuive son travail crucial de lutte contre l'impunité pour les crimes les plus odieux du monde et pour promouvoir le système de justice pénale internationale du Statut de Rome. À cette fin, le Prix des droits de l'homme de Stockholm 2017 apporte une contribution importante et renforce notre détermination alors que nous continuons à exécuter notre mandat au titre du Statut de Rome, sans crainte ni faveur, et avec la plus grande ténacité ».

Le Greffier de la CPI, M. Herman von Hebel, a expliqué que les victimes sont au cœur du travail de la CPI et que le rôle de la Cour est de faire en sorte que justice soit faite pour ceux qui en ont le plus besoin. « L'un des éléments les plus importants est que les victimes peuvent s'adresser à la Cour. Plus de 14 000 victimes ont participé aux procédures jusqu'à présent », a-t-il déclaré, tout en ajoutant : « Ce travail concerne les victimes de crimes qui sont commis. Si les victimes ont l'espoir et l'attente que cette Cour est en mesure de rendre justice en leur nom, cela est la principale réalisation de la Cour ».

Ce prix des droits de l'homme de Stockholm est une reconnaissance de l'importance de la justice pénale internationale et des efforts de la CPI pour lutter contre l'impunité pour les crimes les plus graves qui préoccupent la communauté internationale dans son ensemble. Des progrès ont été réalisés à cet égard, mais beaucoup reste à faire. La Cour est fermement attachée à la responsabilité et à un monde plus juste, conformément à son mandat.

Photographies

ICC President Judge Silvia Fernández de Gurmendi – Thank you remarks for 2017 Stockholm Human Rights Award

Contexte

La CPI est la première cour pénale internationale permanente créée en vertu d'un traité pour mettre fin à l'impunité des auteurs des crimes les plus graves touchant la communauté internationale, à savoir les crimes de guerre, les crimes contre l'humanité, et le génocide. La CPI mène actuellement des enquêtes en Ouganda, en République démocratique du Congo, au Darfour (Soudan), en République centrafricaine (deux enquêtes distinctes), au Kenya, en Libye, en Côte d'Ivoire, au Mali, en Géorgie et au Burundi. Elle conduit également des examens préliminaires à propos des situations en Afghanistan, en Colombie, au Gabon, en Guinée, en Iraq/Royaume-Uni, au Nigéria, en Palestine et en Ukraine et de la situation relative aux navires battant pavillons comorien, grec et cambodgien.


Pour toute information complémentaire, veuillez contacter Fadi El Abdallah, Porte-parole et Chef de l'Unité des affaires publiques, Cour pénale internationale, au +31 (0)70 515-9152 ou +31 (0)6 46448938 ou à l'adresse [email protected].

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