Communiqué de presse: 6 octobre 2017

La CPI organise une conférence psychosociale de deux jours sur la protection des témoins vulnérables

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Cette semaine, la Cour pénale internationale (CPI) a organisé une conférence sur la protection des groupes vulnérables dans cadre de la protection des témoins, du 4 au 5 octobre 2017. Il s'agissait de la 4ème conférence psychosociale du Réseau Europol sur la protection des témoins, à laquelle ont participé des experts psychologiques venant de 35 pays et d'organisations internationales.

Lors de l'ouverture de la conférence, la vice-présidente de la CPI, Mme la juge Joyce Aluoch, a parlé de son expérience tout au long de sa carrière judiciaire avec des témoins faisant des contributions essentielles aux preuves dans des affaires pénales, et de la nécessité pour ces témoins de recevoir un soutien psychosocial adéquat.

« En tant que juge », a-t-elle déclaré,  « j'ai une expérience directe de l'importance de la protection et du soutien pour les témoins vulnérables. De nombreux témoins n'ont pu témoigner sur leurs épreuves, souvent atroces, que lorsqu'ils recevaient le soutien et la protection psychologique nécessaires avant, pendant et après leur témoignage. En tant que Chambre, nous avons bénéficié des évaluations psychologiques des témoins et des conseils d'experts qui nous ont été fournis par les psychologues du Greffe, en particulier lorsque des questions ont été soulevées au sujet du bien-être des témoins et de leur capacité à témoigner. Grâce au soutien psychosocial et aux mesures spéciales et sur mesure, les victimes de violences sexuelles ont pu fournir des preuves solides devant la Cour ».

Plusieurs experts invités ont présidé des séances de discussion, dont le professeur Frank C. Verhulst sur l'évaluation psychologique des enfants, le Dr Erik de Soir sur la traumatologie secondaire, et la psychologue clinicienne et psychothérapeute Simone de la Rie sur l'évaluation psychologique et le soutien des réfugiés, des victimes de guerre et autres groupes vulnérables.

Tout au long de la conférence de deux jours, les meilleures pratiques ont été partagées et des recommandations ont été faites par les experts de la CPI, les chercheurs et les praticiens concernant les évaluations psychologiques et les interventions dans le cadre des programmes de protection des témoins. Mettant l'accent sur le soutien des témoins vulnérables, les groupes de travail ont abordé l'évaluation des enfants, le soutien familial, les aspects médico-légaux dans la protection des témoins, les modèles de bien-être du personnel, et le suivi et soutien des témoins vulnérables pendant la phase du procès. Des cas pratiques de différents pays ont également permis de mieux comprendre les mesures de protection alternatives.

Le Statut de Rome de la CPI prévoit la protection des témoins, y compris leur bien-être psychologique. L'article 68 du Statut de Rome stipule que « la Cour prend les mesures propres à protéger la sécurité, le bien-être physique et psychologique, la dignité et le respect de la vie privée des victimes et des témoins. » Selon l'article 43, il revient de « conseiller et d'aider de toute manière appropriée les témoins, les victimes qui comparaissent devant la Cour et les autres personnes auxquelles les dépositions de ces témoins peuvent faire courir un risque, ainsi que de prévoir les mesures et les dispositions à prendre pour assurer leur protection et leur sécurité. » Il est également spécifiquement stipulé que la Section des victimes et des témoins du Greffe doit comprendre «  des spécialistes de l'aide aux victimes de traumatismes, y compris de traumatismes consécutifs à des violences sexuelles. »


Pour toute information complémentaire, veuillez contacter Fadi El Abdallah, Porte-parole et Chef de l'Unité des affaires publiques, Cour pénale internationale, au +31 (0)70 515-9152 ou +31 (0)6 46448938 ou à l'adresse [email protected].

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