Communiqué de presse: 16 juin 2010 |

Deux nouveaux suspects dans la situation du Darfour (Soudan) arrivent à la Cour pénale internationale : Une audience de première comparution est programmée pour demain

ICC-CPI- 20100616-PR547

Situation : Darfour (Soudan)
Affaire : Le Procureur c. Abdallah Banda Abaker Nourain et Saleh Mohammed Jerbo Jamus

Abdallah Banda Abaker Nourain (‘’Banda’’) et Saleh Mohammed Jerbo Jamus (‘’Jerbo’’), soupçonnés d’avoir commis des crimes de guerre au Darfour (Soudan), sont volontairement arrivés ce matin à la Cour pénale internationale (CPI), en application de deux citations à comparaître délivrées d'abord sous scellés le 27 août 2009, par la Chambre préliminaire I. Banda et Jerbo devront demeurer à une location qui leur a été assignée par la Cour, jusqu’à leur première comparution programmée le jeudi 17 juin, à 10h00 (heure locale de La Haye).

Banda et Jerbo devront répondre de trois chefs de crimes de guerre qui auraient été commis dans le cadre d’une attaque lancée le 29 septembre 2007 contre la Mission de l’Union africaine au Soudan (MUAS), une mission de maintien de la paix stationnée à la base militaire de Haskanita, dans la localité d’Umm Kadada au Darfour-Nord (Soudan).

La Chambre préliminaire I a considéré qu’il y a des motifs raisonnables de croire que l’attaque lancée contre la MUAS s’inscrivait dans le cadre d’un conflit armé ne présentant pas un caractère international qui opposait, à l’époque de l’attaque, le Gouvernement soudanais et plusieurs groupes armés organisés au Darfour. Cette attaque aurait été menée par des troupes appartenant à l’Armée de libération du Soudan-Unité, qui s’étaient désolidarisées du Mouvement/Armée de libération du Soudan et qui étaient placées sous le commandement de Jerbo, conjointement avec des forces dissidentes du Mouvement pour la justice et l’égalité, placées sous le commandement de Banda.

Les assaillants, près de mille personnes armées de canons antiaériens, de pièces d’artillerie et de lance-roquettes, auraient tué 12 soldats de la MUAS et en auraient grièvement blessés huit autres. Pendant et après l’attaque, ils auraient également détruit des installations de communication, des dortoirs, des véhicules et autres matériels appartenant à la MUAS et se seraient emparés de biens lui appartenant, notamment 17 véhicules, des réfrigérateurs, des ordinateurs, des téléphones portables, des bottes et uniformes militaires, du carburant, des munitions et de l’argent.

La Chambre préliminaire I, composée de la juge Sylvia Steiner (Brésil), juge présidente, de la juge Sanji Mmasenono Monageng (Botswana) et du juge Cuno Tarfusser (Italie), a considéré qu’il y a des motifs raisonnables de croire que Banda et Jerbo sont pénalement responsables des crimes de guerre suivants :

  • Commission ou tentative de commission d’atteinte à la vie sous forme de meurtre, au sens de l’article 8-2-c-i du Statut de Rome ;
  • Fait de diriger intentionnellement des attaques contre le personnel, les installations, le matériel, les unités ou les véhicules employés dans le cadre d’une mission de maintien de la paix, au sens de l’article 8-2-e-iii du Statut ;
  • Pillage, au sens de l’article 8-2-e-v du Statut.

Les juges ont estimé que des citations à comparaître suffiraient à garantir que, compte tenu des informations fournies par le Bureau du Procureur, Jerbo et Banda se présenteront devant la Cour. Il ne semblait donc pas nécessaire de délivrer de mandats d’arrêt.

Gardant à l’esprit la nécessité de préserver l’ordre public et de veiller au bon déroulement de la procédure, la Chambre a fixé dans les citations à comparaître un certain nombre de conditions. En particulier, elle a ordonné à Banda et à Jerbo de s’abstenir de discuter avec quiconque des charges ou des éléments de preuve soumis à l’examen de la Chambre et de s’abstenir de faire des déclarations politiques.

Jusqu’à l’audience de comparution initiale, Banda et Jerbo séjourneront dans un lieu que leur aura assigné la Cour. Durant leur séjour aux Pays-Bas, les suspects ne pourront, sans l’autorisation de la Chambre, quitter les locaux de la Cour, y compris ce lieu tenu secret.

Lors de l’audience de demain, les deux suspects seront informés des crimes qui leur sont reprochés et des droits que leur reconnaît le Statut de Rome. Une audience de confirmation des charges sera tenue dans un délai raisonnable afin d’examiner s’il y a des motifs substantiels de croire qu’ils ont commis ces crimes.

Pour les informations pratiques destinées aux journalistes qui assisteront à la comparution initiale, veuillez cliquer ici.

Procédures en cours concernant la situation au Darfour

Cette affaire est la quatrième concernant la situation au Darfour après les affaires : Le Procureur c. Ahmad Muhammad Harun (« Ahmad Harun ») et Ali Muhammad Ali Abd-Al-Rahman (« Ali Kushayb »), Le Procureur c. Omar Hassan Ahmad Al Bashir et Le Procureur c. Bahar Idriss Abu Garda.

Trois suspects (Omar Al Bashir, Ahmad Harun et Ali Kushayb) sont toujours en fuite.

Abu Garda a comparu volontairement devant la Cour le 18 mai 2009. L’audience de confirmation des charges s’est déroulée du 19 au 29 octobre 2009. La Chambre de première instance I a refusé, le 8 février 2010, de confirmer les charges à son encontre.

La Cour pénale internationale a été saisie de la situation au Darfour par la résolution 1593 du Conseil de sécurité de l’ONU, adoptée le 31 mars 2005 sur la base de l’article 13-b du Statut de Rome.

À ce jour, cinq enquêtes sont ouvertes devant la CPI. Trois États parties au Statut de Rome — l’Ouganda, la République démocratique du Congo et la République centrafricaine — ont renvoyé à la Cour des situations concernant des faits s’étant déroulés sur leur territoire. En outre, le Conseil de sécurité a déféré à la Cour la situation du Darfour (Soudan), un État qui n’est pas partie au Statut de Rome. Les juges de la Chambre préliminaire II ont autorisé le Procureur à ouvrir une enquête proprio motu relative aux violences post-électorales au Kenya.

Deuxième Décision relative à la requête déposée par le Procureur en vertu de l’article 58 - English | Français

CITATION À COMPARAÎTRE ADRESSÉE À SALEH MOHAMMED JERBO JAMUS - English | Français | عربي

CITATION À COMPARAÎTRE ADRESSÉE À ABDALLAH BANDA ABAKAER NOURAIN - English | Français | عربي

Décision fixant la date de l’audience de première comparution - English | Français | عربي

Questions et réponses sur les citations à comparaître adressées à Abdallah Banda Abakaer Nourain et Saleh Mohammed Jerbo Jamus - English | Français | عربي


Pour toute information supplémentaire, veuillez prendre contact avec Mme Sonia Robla, chef de la Section de l’information et de la documentation, en téléphonant au +31 (0)70 515 8089 or +31 (0) 6 46 44 87 26, ou en écrivant à [email protected].


Press Release: 16.06.2010


مشتبه بهما جديدان في إطار الحالة في دارفور، السودان، يصلان طوعاً إلى المحكمة الجنائية الدولية : جلسة المثول للمرة الأولى ستعقد يوم الخميس 17 حزيران/يونيو 2010

ICC-CPI- 20100616-PR547

الحالة: دارفور، بالسودان

القضية: المدعي العام ضد عبد الله بندا أبكر نورين وصالح محمد جربو جاموس

عبد الله بندا أبكر نورين (بندا) وصالح محمد جربو جاموس (جربو)، اللذان يُشتبه في ارتكابهما جرائم حرب في دارفور بالسودان، وصلا طوعاً صباح اليوم إلى المحكمة الجنائية الدولية، إنفاذاً لأمرين بالحضور صادرين عن الدائرة التمهيدية الأولى. وقد صدر قرار الدائرة تحت الأختام أول الأمر بتاريخ 27 آب/أغسطس 2009. وسيقيم المشتبه بهما في مكان تخصصه لهما المحكمة حتى موعد جلسة المثول للمرة الأولى المقررة في الساعة العاشرة من صباح يوم الغد الخميس 17 حزيران/يونيو 2010.

وبندا وجربو متهمان بثلاث جرائم حرب يُدعى أنها ارتُكِبت أثناء هجوم شُن بتاريخ 29 أيلول/سبتمبر 2007 على بعثة الاتحاد الأفريقي في السودان وهي بعثة لحفظ السلام مقرها موقع حسكنيتا العسكري، في محلية أم كدادة، في شمال دارفور.

ورأت الدائرة التمهيدية الأولى أن هناك أسباباً معقولة للاعتقاد بأن الهجوم على بعثة الاتحاد الأفريقي شُنّ في سياق نزاع مسلح مطول غير ذي طابع دولي كان قائماً بين حكومة السودان وعدة جماعات مسلحة منظمة وقت وقوع الهجوم. ويدّعى أن الهجوم نفذته قوات منشقة عن حركة العدل والمساواة، تحت قيادة بندا، بالاشتراك مع قوات تابعة لجيش تحرير السودان ـ جناح الوحدة، انشقت عن حركة/جيش تحرير السودان، وكانت تحت قيادة جربو.

ويُدعى أن المهاجمين كانوا قرابة ألف شخص مسلحين بالمدافع المضادة للطائرات والأسلحة المدفعية وقاذفات القنابل الصاروخية. وادعي أنهم قتلوا اثني عشر جندياً من جنود بعثة الاتحاد الأفريقي في السودان وأصابوا ثمانية آخرين بجروح بالغة، وبأنهم ودمروا، أثناء الهجوم وبعده، أجهزة اتصالات ومنشآت ومهاجع ومركبات ومعدات أخرى تابعة لبعثة الاتحاد الأفريقي في السودان واستولوا على ممتلكات تابعة للبعثة من بينها 17 مركبة ومبردات وحواسيب وهواتف خلوية وأحذية وأزياء عسكرية ووقود وذخيرة وأموال.

ورأت الدائرة التمهيدية الأولى، المؤلفة من القاضية سيلفيا شتاينر (البرازيل)، رئيسة الدائرة، والقاضية سانجي ماسينونو موناجينغ (بوتسوانا) والقاضي كونو تارفوسير (إيطاليا)، أن هناك أسباباً معقولة للاعتقاد بأن بندا وجربو يتحملان المسؤولية الجنائية عن ارتكاب جرائم الحرب التالية:

- استعمال العنف ضد الحياة، المتمثل في القتل، سواء ارتُكب أو شُرع في ارتكابه؛ بمفهوم المادة 8(2)(هـ)(1) من النظام الأساسي؛

- تعمد توجيه هجمات ضد موظفين ومنشآت ومواد ووحدات ومركبات مستخدمة في مهمة من مهام حفظ السلام، بمفهوم المادة 8(2)(هـ)(3) من النظام الأساسي؛

- النهب بمفهوم المادة 8(2)(هـ)(5) من النظام الأساسي.

ورأى القضاة أن إصدار أمر بحضور بندا وجربو أمام المحكمة يكفي لضمان مثولهما أمامها وذلك استناداً إلى المعلومات التي قدمها مكتب المدعي العام، لذا لم يبدُ إصدار أمر بالقبض ضرورياً.

ألحقت الدائرة عدداً من الشروط بأمر الحضور مراعاة لضرورة الحفاظ على النظام العام وضمان سير الإجراءات بصورة منظمة. وعلى وجه الخصوص، أمرت الدائرة بندا وجربو بالامتناع عن مناقشة مسائل تتعلق بالتهم أو الأدلة التي نظرت فيها الدائرة والامتناع عن الإدلاء بأي بيانات سياسية.

حتى جلسة المثول للمرة الأولى أمام الدائرة، المقررة غداً، سيقيم المشتبه بهما لدى وصولهما إلى لاهاي في المكان المخصص لهما، وسيبقى هذا المكان سرياً. وينبغي على المشتبه بهما عدم مغادرة مباني المحكمة، بما في ذلك المكان المخصص لهما، إلا بإذن منها طوال مدة وجودهما في هولندا.

خلال جلسة الغد، سيحاط المشتبه بهما علماً بالجرائم التي يُدّعى بأنهما ارتكباها وبحقوقهما المنصوص عليها في نظام روما الأساسي. وستعقد جلسة لاعتماد التهم في غضون فترة معقولة لتحديد ما إذا كانت هناك أسباب جوهرية للاعتقاد بأنهما ارتكبا الجرائم المنسوبة إليهما.

الإجراءات القضائية الجارية في حالة دارفور

هذه القضية هي الرابعة في حالة دارفور بعد قضية المدعي العام ضد أحمد محمد هارون ("أحمد هارون") وعلي محمد عبد الرحمن ("علي كوشيب") وقضية المدعي العام ضد عمر حسن أحمد البشير وقضية المدعي العام ضد بحر ادريس أبو قردة.

لم يُلقَ القبض بعد على المشتبه بهم الثلاثة، البشير وهارون وكوشيب. اما ابو قردة فقد مثل طوعاً امام المحكمة في 18 أيار/مايو 2009، وعقدت جلسة لاعتماد التهم من 19 إلى 29 تشرين الأول/اكتوبر 2009، وقد رفضت الدائرة التمهيدية الأولى، في 8 شباط/فبراير اعتماد التهم بحقه.

يُذكَر أن الحالة في دارفور أحيلت إلى المحكمة الجنائية الدولية بموجب القرار 1593 الصادر عن مجلس الأمن التابع للأمم المتحدة بتاريخ 31 آذار/مارس 2005، وفقا للمادة 13(ب) من نظام روما الأساسي.

حتى اليوم، تم فتح تحقيقات أمام المحكمة الجنائية الدولية في خمس حالات. فقد أحالت ثلاث دول أطراف في نظام روما الأساسي هي أوغندا وجمهورية كونغو الديمقراطية وجمهورية أفريقيا الوسطى حالات وقعت في أقاليمها. فضلاً عن ذلك، أحال مجلس الأمن التابع للأمم المتحدة الحالة في دارفور، بالسودان وهو دولة غير طرف في نظام روما الأساسي. كما أذِن قضاة الدائرة التمهيدية الثانية للمدعي العام بفتح تحقيق من تلقاء نفسه في اعمال العنف التي تلت الانتخابات في كينيا.

Second Decision on the Prosecutor's Application under Article 58 - English | Français

English | Français | عربي - أمر بحضور صالح محمد جربو جاموس أمام المحكمة

English | Français | عربي - أمر بحضور عبد الله باندا أبكر نورين أمام المحكمة

English | Français | عربي - قرار بتحديد تاريخ جلسة الحضور الأول

أسئلة وأجوبة بشأن أمري الحضور الصادرين بحق عبدالله بندا أبكر نورين ومحمد صالح جربو جاموس - English | Français | عربي


للمزيد من المعلومات، يُرجى الاتصال بالسيدة سونيا روبلا، رئيسة قسم الإعلام والوثائق على رقمي الهاتف +31 (0)70 515 8089 أو +31 (0)6 46 44 87 26 أو بالبريد الإلكتروني على العنوان [email protected].

ICC - مشتبه بهما جديدان في إطار الحالة في دارفور، السودان، يصلان طوعاً إلى المحكمة الجنائية الدولية : جلسة المثول للمرة الأولى ستعقد يوم الخميس 17 حزيران/يونيو 2010