Déclaration de Fatou Bensouda, Procureur de la CPI, à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes: «les violences abominables commises contre les femmes doivent cesser»
Aujourd'hui, l'appel annuel pour que cesse l'horreur des violences faites aux femmes est réitéré dans le monde entier. Il est inadmissible qu'au XXIe siècle des femmes et des jeunes filles aux quatre coins du monde continuent d'être sous la menace de la violence.
Parmi l'éventail effrayant des violences qu'elles subissent, on déplore les crimes sexuels et à caractère sexiste commis dans le cadre des guerres et des conflits. Les filles sont arrachées à leur foyer et à leur école, violées, utilisées comme esclaves sexuelles, contraintes de tuer et de mourir, contraintes à une vie de misère et de désolation sous la menace et le spectre imminents de la violence. Les crimes sexuels et à caractère sexiste, au-delà des souffrances considérables et irréversibles qu'ils causent aux victimes, peuvent aussi avoir des conséquences dévastatrices pour les communautés et toucher des générations entières.
Le Statut de Rome de la Cour pénale internationale (la «CPI») constitue un instrument juridique important qui permet de lutter contre ces violences faites aux femmes et aux jeunes filles en temps de guerre et de conflit. En ma qualité de Procureur de la CPI, avec mon équipe au Bureau, je reste déterminée à continuer de faire pleinement appliquer la loi dans la lutte contre les crimes sexuels et à caractère sexiste et les crimes contre les enfants, conformément aux dispositions du Statut de Rome.
Les violences abominables commises contre les femmes doivent cesser. En faisant appliquer la loi, nous devons chercher à corriger les comportements, cultiver des normes et inverser la spirale de la violence faite aux femmes.