« Il ne restait plus que l’encadrement métallique de la porte »

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« Il ne restait plus que l'encadrement métallique de la porte après qu'ils aient incendié ma maison », nous dit Elene. « J'ai pensé qu'il fallait fermer la porte, avant de réaliser qu'elle ne protégeait plus rien. C'est à ce moment-là que j'ai décidé de fuir. » Elene, 77 ans, regarde la photographie de son ancienne maison en Ossétie du Sud. Elle vit dans le camp de personnes déplacées de Karaleti (Géorgie), depuis qu'elle a été déplacée en raison des combats de 2008.
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Elene avait près de soixante-dix ans lorsque les combats ont commencé, mais elle a pris sur elle d'aider un couple encore plus âgé qui ne savait pas comment survivre pendant la fuite. Après avoir marché pendant des jours dans la forêt, ils ont finalement trouvé un endroit pour se reposer. « Nous avons trouvé une source naturelle pour pouvoir boire et il y avait un tas de foin à proximité pour nous reposer », dit-elle. « Nous nous sommes allongés tranquillement sur le foin en écoutant le bruit des chars grondant sur la route à proximité. » En tout, le couple de personnes âgées et Elene ont passé 10 jours à se cacher dans la forêt. Ici, Elene se tient sur le porche de sa maison dans le camp de déplacés de Karaleti.
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La seule photographie qui lui reste de son ancienne maison en Ossétie du Sud.

Photo : Pete Muller pour la CPI #LaVieAprèsUnConflit