« Il faut apprendre à survivre »

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« Après l’école, je travaille comme taxi-moto jusque tard le soir. C’est un travail risqué, car Bangui n’est pas une ville sûre. Mais il faut que je le fasse pour nourrir ma famille », explique Charles, 41 ans. Son arrivée à Bangui remonte à 1998 ; il a quitté sa ville natale de Ndjo (à 210 km de la capitale) faute de perspectives. Il a ouvert au PK5 un petit magasin qu’il a géré pendant 15 ans. Le 5 décembre 2013, pendant la crise, son magasin a été détruit et on lui a pillé pour deux millions de francs CFA de biens et de matériel.
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Ayant tout perdu, Charles a décidé de retourner à l’école. Après avoir obtenu son diplôme du secondaire, il s’est inscrit à la faculté des lettres où il étudie la communication. « J’ai deux fois l’âge de la plupart des autres étudiants, mais je n’en ai pas honte. »
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« Il est important d’avoir une alternative ; il faut apprendre à survivre », explique Charles, aux côtés de son épouse Patricia, 33 ans, et de leurs cinq enfants. Patricia est enceinte de leur sixième enfant.

Photo : Rena Effendi pour la CPI #LaVieApresUnConflit – Témoignages recueillis par l’Unité de la sensibilisation @renaeffendiphoto