Déclaration: 20 juin 2018 |

Discours prononcé devant le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies à propos de la situation au Darfour, en application de la résolution 1593 (2005) du Conseil de sécurité

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Monsieur le Président,

1. Je vous remercie de m'avoir invitée. Permettez-moi de commencer par vous féliciter pour votre nomination à la présidence du Conseil et vous présenter tous mes vœux de réussite dans la direction des activités importantes menées par cette honorable institution durant le mois de juin.

Monsieur le Président, Excellences,

2. Il y a plus de treize ans, le Conseil a déféré la situation au Darfour à la Cour pénale internationale et m'a chargée de lui rendre compte, tous les six mois, des mesures prises et des progrès réalisés dans le cadre de la résolution. Treize ans et vingt-sept rapports plus tard, les victimes des crimes graves qui ont poussé le Conseil à déférer la situation au Darfour à la CPI attendent toujours que les personnes qui portent la responsabilité la plus lourde dans ces crimes soient traduites en justice.

3. La question qui brûle les lèvres est la suivante : combien d'années et combien de rapports faudra-t-il encore avant que le Conseil ne se décide à prendre des mesures concrètes ? Pendant combien de temps les victimes des atrocités présumées doivent-elles continuer à souffrir en silence ou attendre que leurs tourments soient pris en compte avant d'obtenir des résultats concrets ?

4. Le Conseil a un rôle important à jouer s'agissant de l'appui à apporter dans la mise en œuvre de sa propre résolution ayant déféré la situation au Darfour à la Cour.

5. Au paragraphe 2 de la résolution 1593, le Conseil a décidé que le Gouvernement soudanais et toutes les parties au conflit du Darfour devaient coopérer pleinement avec la Cour et le Procureur et leur apporter toute l'assistance nécessaire.

6. Malheureusement, le Gouvernement soudanais a non seulement refusé de coopérer avec la Cour, une violation flagrante de la résolution du Conseil, mais s'est plutôt attaché à l'attaquer publiquement devant cette institution. Il le fait, encore et encore, en invoquant des arguments faciles et dénués de tout fondement dont le but est de créer une diversion afin qu'on ne s'attache ni aux véritables problèmes ni à ses manquements à l'égard des responsabilités et des obligations qui sont les siennes.

7. Il est aussi fort regrettable qu'une telle intransigeance ait été affichée dans cet hémicycle où la règle consiste à adopter un langage respectueux dans chacune des interventions et à s'attacher à trouver de véritables solutions aux graves problèmes dont cette auguste institution est saisie.

8. Le monde entier a les yeux rivés sur nous ; les victimes et les groupes de victimes au Darfour, dont certains se trouvent parmi nous aujourd'hui, ont les yeux rivés sur nous. Nous leur devons au moins ce minimum de bienséance et il ne faut en aucun cas minimiser les épreuves pénibles qu'elles ont subies en employant une rhétorique qui vise à brouiller les cartes et à détourner l'attention du Conseil et du monde entier des problèmes qui nous préoccupent réellement, à savoir la nécessité de s'assurer que les responsables de crimes graves et dévastateurs qui sont visés au Statut de Rome et ont été commis au Darfour soient traduits en justice devant la Cour dans le cadre d'une procédure judiciaire menée en toute indépendance.

9. Aujourd'hui, je voudrais également saisir cette occasion pour rassurer les victimes au Darfour : mon Bureau ne vous pas oubliées et ne vous a pas abandonnées. Malgré les nombreuses difficultés auxquelles nous devons faire face, nous continuons de faire tout ce qui est en notre pouvoir, dans la mesure de nos moyens, pour que les auteurs présumés des crimes qui sont visés par des mandats d'arrêt de la CPI répondent de leurs actes devant la Cour.

10. La CPI est une institution judiciaire permanente qui est désormais bien établie. Les éléments de preuve réunis à ce jour dans le cadre de nos enquêtes relatives au Darfour, grâce à l'aide apportée par des victimes et des témoins qui, souvent, courent de grands risques, et grâce à leur détermination, ont permis de convaincre les juges de la Cour de délivrer des mandats d'arrêt à l'encontre de cinq suspects. Mon Bureau continue de recueillir davantage d'éléments de preuve. Des progrès considérables ont été réalisés à cet égard, du fait de la coopération fournie par un certain nombre d'États et des sacrifices que de nombreuses personnes continuent de faire afin de nous aider à consolider nos dossiers pour que nous puissions nous tenir prêts en vue d'un procès.

11. Il faut à présent que le Conseil et la communauté internationale tout entière apportent leur appui en facilitant l'arrestation des personnes recherchées par la CPI et le transfèrement de celles-ci à la Cour afin qu'elles répondent des accusations qui pèsent contre elles et qu'elles soient jugées dans le cadre d'une procédure équitable, indépendante et objective.

12. Que les choses soient bien claires : seuls les États sont en mesure d'arrêter les personnes recherchées par la CPI dans le cadre de la situation au Darfour et de les lui remettre. Le Conseil joue également un rôle crucial en veillant à ce que ces obligations soient honorées.

13. Une fois de plus, j'exhorte le Conseil à prendre des mesures concrètes à l'égard des États que la Cour renvoie devant lui en raison de l'absence d'arrestation et de transfèrement des personnes recherchées par la CPI dans le cadre de la situation au Darfour alors que celles-ci se trouvaient sur leur territoire. Je me réjouis des efforts qu'un certain nombre de membres du Conseil, notamment des membres permanents, continuent de déployer afin de sortir de l'impasse, parmi lesquels des propositions de mesures que le Conseil pourrait adopter s'agissant des renvois qui lui sont adressés et des suggestions en vue d'exhorter publiquement les États, notamment le Soudan, à coopérer avec la Cour et à exécuter les mandats d'arrêt. Le soutien continu apporté par certains membres de ce Conseil pour le travail accompli par le Bureau est très apprécié.

14. Comme indiqué, cinq personnes sont actuellement visées par un mandat d'arrêt qui n'a toujours pas été exécuté dans le cadre de la situation au Darfour : MM. Omar Al Bashir, Ahmad Harun et Abdel Hussein, responsables au Gouvernement soudanais, M. Ali Kushayb, chef de milice, et M. Abdallah Banda, chef rebelle. Tous sont en liberté à l'heure actuelle.

15. Ces fugitifs sont accusés d'un grand nombre de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre. Parmi les atrocités présumées figurent le viol généralisé, les agressions sexuelles sur des femmes et des filles, les attaques contre des civils et l'expulsion forcée de personnes de leur foyer, les détentions, les actes de torture et l'exécution sommaire d'hommes détenus pas les Janjaouid et l'armée soudanaise. Il semblerait également qu'en 2007, des membres du personnel de l'opération de maintien de la paix déployée par l'Union africaine au Darfour aient été attaqués et tués à leur base à Haskanita par des forces rebelles commandées par M. Banda. Tous ces actes constituent des crimes graves très préoccupants auxquels il nous faut répondre.

Monsieur le Président, Excellences,

16. Après le renvoi de la situation par le Conseil, l'enquête les demandes de délivrance de mandats d'arrêt  présentées par le Bureau et la délivrance des mandats en question par les chambres préliminaires, les efforts se portent désormais sur deux domaines d'activité principaux : en premier lieu, les mesures prises par le Bureau pour faire avancer ses enquêtes et en second lieu, les efforts collectifs déployés par la Cour pour garantir l'arrestation et le transfèrement des suspects dans le cadre de la situation au Darfour. Le soutien apporté par le Conseil est crucial pour chacun de ces champs d'activité si nous voulons faire avancer la procédure et rendre justice aux victimes.

17. En ce qui concerne les enquêtes actuellement menées par le Bureau au cours de la période visée par le présent rapport, les efforts déployés par mon équipe d'avocats, d'enquêteurs et d'analystes, se sont soldés par des avancées importantes dans les affaires portées contre les suspects au Darfour. Des témoins supplémentaires ont été entendus et un grand nombre de pistes ont été trouvées.

18. Pourtant, malgré les progrès réalisés, il manque toujours des fonds pour permettre à l'équipe d'augmenter la cadence et la portée de ses enquêtes. Je demande donc une fois de plus au Conseil de faciliter le soutien financier de l'Organisation des Nations Unies en faveur des enquêtes menées par mon Bureau dans le cadre de la situation au Darfour, ainsi qu'il est prévu à l'article 115‑b du Statut de Rome.

19. Il ressort également clairement de mon rapport qu'au cours de la période visée, l'équipe affectée à l'enquête en cours a pu bénéficier de la coopération fournie par plus d'une vingtaine d'États parties. Mon Bureau leur est extrêmement reconnaissant.

20. Malheureusement, il est à déplorer que le Soudan et un certain nombre d'États parties ne coopèrent pas avec mon Bureau dans le cadre de la situation au Darfour. Par conséquent, je demande une nouvelle fois au Conseil de prendre des mesures qui permettront de faciliter le dialogue entre mon Bureau et le Gouvernement soudanais. J'invite à nouveau ce Gouvernement à engager un dialogue constructif avec mon Bureau, notamment pour discuter des futures missions d'enquête que nous effectuerons au Darfour.

Monsieur le Président, Excellences,

21. Mon rapport propose en outre une vue d'ensemble de la procédure actuellement portée devant la Cour concernant les États parties qui ont failli à leur obligation d'arrêter M. Al Bashir et de le transférer à cette dernière lorsque celui-ci se trouvait sur leur territoire.

22. Pour ce qui est de la République de l'Ouganda et de la République du Tchad, la Chambre préliminaire II a entamé des procédures en application de l'article 87‑7 du Statut de Rome au sujet de la non-exécution par ces États parties des demandes d'arrestation de M. Al Bashir et de son transfèrement à la Cour lors de visites officielles qui se sont déroulées le 14 novembre 2017 et les 1er  et 2 décembre 2017, respectivement. Le Conseil a déjà été saisi par les chambres préliminaires de la Cour au sujet de l'absence d'arrestation et de remise de M. Al Bashir par l'Ouganda et le Tchad : en 2016 pour l'Ouganda et en 2011 et 2013 pour le Tchad. Aucune mesure n'a été prise à ce jour concernant ces notifications ou d'autres notifications relatives à des défauts de coopération adressées par les chambres préliminaires à ce Conseil. Je tiens à faire observer que cette situation ne peut plus durer et que le Conseil doit plus que jamais honorer ses obligations en prenant des mesures appropriées lorsqu'une notification relative à un défaut de coopération lui est adressée par la Cour.

23. Une procédure se rapportant à l'absence d'arrestation et de remise à la Cour de M. Al Bashir en mars 2017 par la Jordanie est également en cours.

24. Je dois souligner le fait que les chambres préliminaires de la Cour ont développé une jurisprudence qui apporte des éclaircissements sur les obligations des États parties visées au Statut de Rome. Le Conseil se souvient certainement que la Chambre préliminaire II de la Cour a rendu une décision en décembre 2017, dans laquelle elle a conclu que le Royaume hachémite de Jordanie avait failli à son obligation d'arrêter M. Al Bashir et de le remettre à la Cour lors d'une visite de ce dernier le 29 mars 2017 et elle a notifié le renvoi de cette question à ce Conseil et à l'Assemblée des États parties. Cette décision a permis d'établir une nouvelle fois que le statut officiel de M. Al Bashir ne dispensait pas les État parties d'arrêter un suspect visé par un mandat d'arrêt de la CPI et de le remettre à cette dernière. La Jordanie a fait appel de cette décision et la Chambre d'appel de la Cour est saisie de cette question.

25. La Chambre d'appel a fixé une audience pour les 10, 11 et 12 septembre 2018 et, compte tenu du fait que les questions de droit soulevées dans l'appel de la Jordanie pourraient avoir des répercussions plus vastes, elle a invité les parties concernées à présenter des observations en amont de cette audience pour l'aider dans ses conclusions.

26. En réponse à l'invitation adressée par la Chambre d'appel aux États parties et aux professeurs de droit international, les États-Unis du Mexique ainsi que 16 professeurs de droit ont été autorisés à présenter leurs observations juridiques.

27. La Chambre d'appel a également invité les Nations Unies, l'Union africaine, l'Union européenne, la Ligue des États arabes et l'Organisation des États américains à présenter leurs observations sur les aspects juridiques au cœur de cet appel le 16 juillet au plus tard.

28. Je me réjouis tout particulièrement que l'Union africaine ait récemment indiqué à la Chambre d'appel qu'elle comptait donner suite à cette invitation et lui soumettre ses observations. La participation de l'Union africaine à ce processus est très importante, ne serait-ce que, comme elle l'a elle-même souligné dans sa notification à la Chambre d'appel, parce que « Trente-trois États sur 55 États africains membres de l'Union africaine sont également parties au Statut de Rome de la Cour pénale internationale ».

29. La question des immunités officielles se rapportant à des personnes visées par des mandats d'arrêt de la CPI a fait l'objet de discussions lors du sommet de l'Union africaine qui s'est tenu à Addis Abeba les 28 et 29 janvier 2018. J'ai cru comprendre également que l'Union africaine envisageait de prendre plusieurs mesures de suivi concernant cette question. Je me réjouis à cet égard que l'Union africaine ait saisi cette opportunité d'entamer un dialogue constructif avec la Chambre d'appel sur cette question importante.

30. La Chambre d'appel a également invité le Soudan et M. Al Bashir à lui soumettre, le 16 juillet 2018 au plus tard, leurs observations sur le fond des questions de droit présentées dans l'appel de la Jordanie. Il est important pour la Chambre d'appel de recueillir les vues de toutes les parties intéressées et de les étudier avant de rendre sa conclusion finale sur cette question.

31. Toutes les parties concernées par cette question ont la possibilité de faire connaître leur point de vue à la Chambre d'appel. J'espère vivement qu'elles donneront suite, tout comme ce Conseil, par l'intermédiaire des Nations Unies, afin de prendre part à un processus qui s'achèvera par une conclusion finale de cette question fondamentale.

M. le Président, Excellences,

32. Mon Bureau tient à faire observer les progrès continus enregistrés en matière de stabilité au Darfour. Je souhaite rendre hommage à tous ceux qui œuvrent dans le cadre du processus de paix au Darfour, et en premier lieu le Groupe de mise en œuvre de haut niveau de l'Union africaine au Soudan avec l'appui de l'Opération hybride Union africaine/Organisation des Nations Unies au Darfour.

33. Comme je l'ai souligné dans mon rapport, il faut toutefois nuancer ces progrès car des violences épisodiques ont perduré au cours de la période considérée. Plusieurs affrontements auraient opposé les forces du Gouvernement soudanais à des groupes rebelles dans la région du Djebel Marra. En outre, des attaques auraient été lancées sur des villages de cette région par les Forces d'appui rapide (FAR) et des milices en mars et avril. Ces affrontements et attaques auraient contraint des dizaines de milliers de personnes supplémentaires à se déplacer à l'intérieur du pays.

34. Dans mon rapport, j'ai fait allusion au rapport du Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (BCAH) publié le 1er février 2018, dans lequel on apprenait que, d'après des informations transmises par le Gouvernement soudanais, le nombre de déplacés au Darfour aurait fortement baissé et que des centaines de milliers de personnes seraient retournées dans leur foyer. Je relève que le BCAH allait vérifier ces chiffres, et comme je l'ai souligné dans mon dernier rapport, le Bureau partage l'avis exprimé par le Conseil dans sa résolution 2363 de 2017 que tout retour devrait se faire « dans de bonnes conditions de sécurité, sur la base du volontariat et dans le respect du droit international en vigueur ».

M. le Président, Excellences,

35. Il faudra s'attaquer aux causes profondes du conflit pour s'assurer durablement de la paix et de la stabilité au Darfour. Il s'agit notamment de mettre fin à l'impunité pour les crimes relevant du Statut de Rome présumés commis au Darfour et veiller à ce que les responsables rendent des comptes au profit des victimes.

36. Comme je l'ai expliqué en détail dans mon rapport, les efforts conjoints déployés dans cette optique se poursuivront. Mon Bureau continuera à remplir son rôle, aux côtés des autres organes de la Cour et de la communauté internationale dans son ensemble. J'exhorte les hommes et femmes courageux qui ont été ou sont encore victimes de crimes commis au Darfour de ne pas perdre espoir et de compter sur nous et de continuer à coopérer dans le cadre de nos enquêtes en cours.

37. Aujourd'hui, je demande au Conseil, qui a initié le processus visant à faire porter la responsabilité aux auteurs des crimes visés par le Statut de Rome au Darfour, de remplir son rôle de manière plus active dans le cadre de ces efforts conjoints. Je lui demande tout particulièrement d'apporter son soutien aux enquêtes de mon Bureau en obtenant des ressources financières de l'ONU et en prenant également des mesures pour que mon Bureau puisse obtenir la coopération dont il a besoin, notamment de la part du Soudan.

38. Enfin, je prie le Conseil d'apporter son appui à la Cour en vue de l'arrestation et du transfèrement des suspects du Darfour. C'est une condition indispensable pour que justice soit rendue aux milliers de victimes dans la situation au Darfour et c'est la prochaine étape cruciale dans le processus entamé par ce Conseil lorsqu'il a déféré cette situation à mon Bureau.

39. Les attentes légitimes des victimes qui réclament justice ne sont pas satisfaites et le statu quo contribuerait à entamer la confiance des citoyens non seulement dans la justice pénale internationale au Darfour, mais aussi dans l'action du Conseil. Nous devons collaborer plus efficacement, dans nos mandats respectifs, pour que soit appliquée et respectée pleinement la résolution 1593. Cela fait plus de 10 ans que ce Conseil a adopté cette résolution : il est grand temps de passer aux actes. Nous devons agir collectivement et avec la plus grande détermination. Mon Bureau demeure fermement résolu à honorer cette obligation conjointe.

40. Je vous remercie, M. le Président, Excellences, de votre attention.


Vingt-septième rapport du Procureur de la Cour pénale internationale au Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations Unies en application du paragraphe 8 de la résolution 1593 (2005)

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السيد الرئيس،

1-         أشكركم على دعوتكم. واسمحوا لي أن أبدأ بتهنئتكم على تولي رئاسة المجلس وأتمنى لكم كل النجاح في توجيه العمل المهم لهذه الهيئة الموقرة طوال شهر حزيران/يونيه. 

السيد الرئيس، أصحاب السعادة،

2-          لقد مضى أكثر من ثلاثة عشر عاما منذ أن أحال المجلس الحالة في دارفور إلى المحكمة الجنائية الدولية، وكلف مدعيها العام بأن يُقدم إليه تقريرا كل ستة أشهر عن الإجراءات المتخذة والتقدم المحرز عملا بالقرار 1593 (2005). وبعد ثلاثة عشر عاما وسبعة وعشرين تقريرًا، لا يزال ضحايا الجرائم الخطيرة التي دفعت هذا المجلس إلى إحالة الحالة في دارفور إلى المحكمة الجنائية الدولية ينتظرون محاكمة من يُزعم أنهم يتحملون أكبر قسط من المسؤولية عن هذه الجرائم.

3-         والسؤال الذي يطرح نفسه: كم يلزم من السنوات والتقارير الأخرى لحفز المجلس على اتخاذ إجراءات ملموسة؟ وإلى متى يتعين على ضحايا الجرائم الفظيعة المزعوم ارتكابها في دارفور أن يعانوا في صمت أو أن ينتظروا الاعتراف بمحنتهم من خلال نتائج ملموسة؟

4-         إن على مجلس الأمن أن يضطلع بدور مهم في دعم التنفيذ الفعال لقراره الذي اتخذه وأحال بموجبه الحالة في دارفور إلى المحكمة.

5-         وتنص الفقرة 2 من منطوق قرار المجلس 1593 على أن تتعاون حكومة السودان وجميع أطراف الصراع الأخرى في دارفور تعاوُنا كاملا مع المحكمة والمدعي العام وأن تقدم إليهما كل ما يلزم من مساعدة.

6-          ومن المؤسف أن حكومة السودان لم ترفض فقط التعاون مع المحكمة، في انتهاك واضح لقرار المجلس، لكن بلغت بها الجرأة درجة اتهام المحكمة علنا في هذا المحفل. وهي تفعل ذلك مرارا بادعاءات سطحية وباطلة تهدُف إلى صرف الأنظار عن المسائل الحقيقية وعن فشلها في الوفاء بمسؤولياتها والتزاماتها.

7-         ومن المؤسف أيضا أن مثل هذا التعنت قد ظهر في هذه القاعة، حيث يحكم الخطاب المتسم بالاحترام المداخلات كافة التي تركز على إيجاد حلول حقيقية للمسائل الخطيرة التي تنظر فيها هذه الهيئة الموقرة..

8-         إن عيون العالم مسلطة علينا. وعيون الضحايا ومجموعات الضحايا في دارفور، وبعضهم موجود معنا هنا اليوم، ترقبنا. فهم يستحقون على الأقل هذا الحد الأدنى من اللياقة، ولا يستحقون أن يُقوَّض المحن التي عانوا منها خطاب يهدف إلى الخلط بين المسائل وصرف انتباه المجلس وانتباه العالم عمَّا نحن معنيُّون به حقا هنا - وهو ضرورة كفالة المساءلة، من خلال العملية القضائية المستقلة للمحكمة، عن الجرائم الخطيرة والمزعزِعة للاستقرار المنصوص عليها في نظام روما الأساسي التي ارتُكِبت في دارفور.

9-         واليوم، أود أن أغتنم هذه الفرصة لطمأنة الضحايا في دارفور بأن مكتبي لم ينسَهُم ولم يتخلَّ عنهم. بالرغم من التحديات العديدة التي نواجهها، يواصل مكتبي بذل كل ما في وسعه والاستفادة من كل ما يتاح له من سبل لكفالة أن يواجه الجناةُ المزعومون الصادرة عن المحكمة أوامر بإلقاء القبض عليهم العدالةَ في المحكمة.

10-     إن المحكمة الجنائية الدولية مؤسسة قضائية دائمة وهي موجودة لتبقى. والأدلة التي جُمِعت حتى الآن في إطار التحقيقات التي نجريها في دارفور، بفضل مساعدة الضحايا والشهود والتزامهم، وفي كثير من الأحيان في ظل مخاطر كبيرة، قد أقنعت قضاة المحكمة بإصدار أوامر إلقاء قبض على خمسة مشتبه فيهم. ويواصل مكتبي جمع مزيد من الأدلة. وقد أحرز تقدما كبيرا في هذا الصدد بفضل تعاون عدد من الدول والتضحيات التي يواصل الكثيرون تقديمها من أجل مساعدتنا على تقوية قضايانا لتحقيق هدف جعلها جاهزة للمحاكمة.

11-     والمطلوب الآن هو أن يدعم المجلس والمجتمع الدولي عموما القبضَ على الأشخاص الذين تشتبه فيهم المحكمة الجنائية الدولية ونقلَهم إلى المحكمة حتى يتمكنوا من الرد على الاتهامات الموجهة إليهم من خلال إجراءات قضائية موضوعية ومستقلة وعادلة.

12-     واسمحوا لي أن أكون واضحة: المسؤولية الفعلية المتمثلة في إلقاء القبض على من تشتبه فيهم المحكمة الجنائية الدولية في حالة دارفور وتسليمهم تقع على عاتق الدول وحدها. ويضطلع المجلس بدور مهم أيضا في كفالة احترام هذه الالتزامات.

13-     وأهيب مرة أخرى بالمجلس أن يتخذ إجراءات ملموسة فيما يتعلق بالدول المحالة إليه من المحكمة بعد تقاعس تلك الدول عن إلقاء القبض على من تشتبه فيهم المحكمة في حالة دارفور وتسليمهم أثناء وجودهم على أرضها. وقد أثلجت صدري الجهود التي يواصل بذلها عدد من أعضاء المجلس، بما في ذلك الأعضاء الدائمون، للخروج من المأزق. وهذه الجهود تشمل مقترحات بشأن استجابات محتملة من جانب المجلس إزاء ما يتلقاه من إحالات ودعوات عامة للدول، بما فيها السودان، للتعاون مع المحكمة في تنفيذ أوامر القبض غير المنفذة. وهذا الدعم المستمر للعمل الذي يضطلع به مكتبي من فرادى أعضاء المجلس محل تقدير كبير.

14-     وكما ذكرت آنفا، هناك اليوم خمسة أشخاص في حالة دارفور صدرت ضدهم أوامر بإلقاء القبض لم تُنفَّذ بعدُ. وهم مسؤولون في حكومة جمهورية السودان: السيد عمر البشير والسيد أحمد هارون والسيد عبد الرحيم حسين، وأحد زعماء الميليشيات السيد علي كوشيب؛ وأحد زعماء المتمردين السيد عبد الله باندا. وجميعهم طلقاء في الوقت الحالي.

15-     وهؤلاء الهاربون من العدالة متهمون بارتكاب العديد من الجرائم ضد الإنسانية وجرائم الحرب. وتشمل هذه الأعمال الوحشية المزعومة اغتصاب النساء والفتيات والاعتداء الجنسي عليهن على نطاق واسع؛ والهجمات على المدنيين وطردهم قسرا من ديارهم؛ والاحتجاز، والتعذيب، والإعدام بإجراءات موجزة لرجال يحتجزهم عناصر الجنجويد والجيش السوداني. ويُدعَّى أيضا أنه في عام 2007، تعرض أفراد في عملية حفظ سلام تابعة للاتحاد الأفريقي في دارفور للهجوم والقتل في قاعدة حسكنيتة على يد قوات المتمردين بقيادة السيد باندا. وهذه كلها جرائم خطيرة تثير قلقا بالغا ولا بد من التصدي لها.

السيد الرئيس، أصحاب السعادة،

16-     وبعد إحالة المجلس، وإجراء المكتب للتحقيقات وطلب إصدار أوامر إلقاء القبض وإصدار الدوائر التمهيدية هذه الأوامر، هناك الآن مجالان رئيسيان من مجالات التركيز في الحالة في دارفور، هما: أولا، الجهود التي يبذلها المكتب للمضي قدما في تحقيقاته، وثانيا، الجهود الجماعية للمحكمة بهدف ضمان القبض على المشتبه فيهم في الحالة في دارفور وتسليمهم. ودعْم المجلس بالغ الأهمية إذا أردنا المضي قدما بالحالة في دارفور وتحقيق العدالة للضحايا.

17-     وفيما يتعلق بالتحقيقات الحالية التي يجريها المكتب، أسفرت جهود فريقي من المحامين والمحققين والمحللين، خلال الفترة المشمولة بالتقرير، عن تطورات ذات أهمية في القضايا المقامة ضد المشتبه فيهم في دارفور. وأجريت مقابلات مع شهود إضافيين وظهر عدد كبير من الأدلة.

18-     ومع ذلك، وعلى الرغم من هذا التقدم، من الضروري توفير تمويل إضافي من أجل تمكين الفريق من زيادة وتيرة التحقيقات ونطاقها. ولهذا السبب، لا بد لي أن أكرر بكل احترام طلبي إلى المجلس أن ييسر الحصول على الدعم المالي من الأمم المتحدة من أجل التحقيقات التي يجريها المكتب في الحالة في دارفور، على النحو المتوخَّى في المادة 115 (ب) من نظام روما الأساسي.

19-     ويوضح التقرير أيضا أن التحقيقات المستمرة التي يجريها الفريق استفادت، خلال الفترة المشمولة بالتقرير، مِن تعاوُن أكثر من 20 دولة طرفا. ويعرب مكتبي عن عميق امتنانه لهذا الدعم.

20-     بيد أن السودان وعددا من الدول الأطراف لا تتعاون، للأسف، مع مكتبي فيما يتعلق بالحالة في دارفور. لذلك، فإنني أكرر طلبي إلى المجلس أن يتخذ الخطوات الرامية إلى تيسير الحوار بين مكتبي وحكومة السودان. وأكرر أيضا دعوتي إلى حكومة السودان أن تنخرط انخراطا بنَّاء مع مكتبي، لأغراض منها تحديدا مناقشة بعثات التحقيق التي يرسلها مكتبي في المستقبل إلى دارفور.

السيد الرئيس، أصحاب السعادة،

21-     يقدم تقريري كذلك لمحة عامة عن الدعاوى القضائية الجارية أمام المحكمة فيما يتعلق بدول أطراف لم تقم بإلقاء القبض على السيد البشير وتسليمه أثناء وجوده على أرضها.

22-     وبخصوص جمهورية أوغندا وجمهورية تشاد، بدأت الدائرة التمهيدية الثانية الإجراءات القضائية عملا بالمادة 87 (7) من نظام روما الأساسي فيما يتعلق بعدم إلقاء هاتين الدولتين الطرفين القبض على السيد البشير وتسليمه خلال زيارتين رسميتين في 14 تشرين الثاني/نوفمبر 2017 وفي 1 و2 كانون الأول/ديسمبر 2017، على التوالي. لقد سبق أن أحالت الدوائر التمهيدية للمحكمة كُلّا من أوغندا وتشاد إلى المجلس بسبب عدم إلقائهما القبض على السيد البشير وتسليمه في السابق: أوغندا في عام 2016، وتشاد في عامي 2011 و2013. ولم يتخذ أي إجراء بشأن هذه الإحالات أو غيرها من إحالات الدوائر التمهيدية إلى هذا المجلس. وهذه الحالة، التي أعرضها بكل احترام، لا يمكن أن تستمر، ويجب على المجلس أن يضطلع على نحو متزايد بمسؤوليته عن اتخاذ الإجراءات المناسبة بعد إخطار المحكمة بالدول غير الممتثلة.

23-     كما يجري اتخاذ إجراءات بشأن عدم إلقاء الأردن القبض على السيد البشير في آذار/مارس 2017.

24-     ويجب أن أشدد على أن الدوائر التمهيدية للمحكمة قد وضعت مجموعة من الأحكام القضائية التي توضح التزامات الدول الأطراف الناشئة عن نظام روما الأساسي. ويتذكر المجلس أن الدائرة التمهيدية الثانية للمحكمة قد اتخذت قرارا في كانون الأول/ديسمبر 2017 انتهت فيه إلى أن المملكة الأردنية الهاشمية لم تمتثل لالتزامها بإلقاء القبض على السيد البشير وتسليمه خلال زيارة أجراها في 29 آذار/مارس 2017، وبإحالة المسألة إلى المجلس وإلى جمعية الدول الأطراف. وهذا القرار يوضح مرة أخرى أن الصفة الرسمية للسيد البشير لا تبرِّر عدم إلقاء الدولة الطرف القبض على مشتبه فيه صدر أمر بإلقاء القبض عليه من المحكمة وتسليمه. وقد طعن الأردن في ذلك القرار وتنظر دائرة الاستئناف في المحكمة الآن في المسألة.

25-     وحددت دائرة الاستئناف جلسات من المقرر عقدها في 10 و11 و12 أيلول/سبتمبر 2018. وقبل عقد تلك الجلسة، ونظرا لأنه قد يكون للمسائل القانونية في الاستئناف آثار أوسع نطاقا، وجهت دائرة الاستئناف دعوة إلى الأطراف ذات الصلة لتقديم ملاحظات قد تساعدها في البت في المسائل القانونية التي أثيرت في استئناف الأردن.

26-     واستجابة للدعوة التي وجهتها دائرة الاستئناف إلى الدول الأطراف وأساتذة القانون الدولي، حصلت الولايات المتحدة المكسيكية و16 من أساتذة القانون الدولي على إذن بتقديم ملاحظات قانونية.

27-     ودَعَت دائرة الاستئناف أيضا الأمم المتحدة والاتحاد الأفريقي والاتحاد الأوروبي وجامعة الدول العربية ومنظمة الدول الأمريكية إلى تقديم ملاحظات بشأن المسائل القانونية الواردة في استئناف الأردن في موعد غايته 16 تموز/يوليه.

28-     ومما يشجعني بشكل خاص أن الاتحاد الأفريقي قد أخطر مؤخرا دائرة الاستئناف بقبوله الدعوة لتقديم ملاحظات. إن مشاركة الاتحاد الأفريقي في هذه العملية أمر بالغ الأهمية، لأسباب أَخصُّها أن الاتحاد الأفريقي قد ذكر في إخطاره الموجه إلى دائرة الاستئناف أن "ثلاثا وثلاثين من أصل خمس وخمسين دولة عضوا في الاتحاد الأفريقي أعضاء أيضا في نظام روما الأساسي للمحكمة الجنائية الدولية".

29-     إن مسألة الحصانات الرسمية فيما يتعلق بالأشخاص الصادرة أوامر بإلقاء القبض عليهم عن المحكمة قد نوقشت في مؤتمر قمة الاتحاد الأفريقي التي عُقِدت في أديس أبابا في 28 و29 كانون الثاني/ يناير. وأعلم أيضا أن الاتحاد الأفريقي يعكف حاليا على النظر في مختلف مبادرات المتابعة. وفي هذا السياق، أود أن أثني على ما فعله الاتحاد الأفريقي من اغتنام فرصة المشاركة البناءة مع دائرة الاستئناف بشأن هذه المسألة المهمة.

30-     كما وجهت دائرة الاستئناف أيضا دعوة إلى السودان والسيد البشير لتقديم ملاحظات، بحلول 16 تموز/يوليه، بشأن الأسس الموضوعية للمسائل القانونية التي أثارها الأردن في استئنافه. ومن المهم لدائرة الاستئناف أن تسمع آراء جميع الأطراف المعنية وأن تنظر فيها قبل البت بصفة نهائية في هذه المسألة.

31-     إنَّ الفرصة متاحة لجميع أصحاب المصلحة المعنيين بهذا الأمر للإعراب عن وجهات نظرهم أمام دائرة الاستئناف. ويحدوني الأمل في أن يفعل كل واحد منهم ذلك، بما في ذلك هذا المجلس عن طريق الأمم المتحدة، ويشارك بذلك في العملية التي ستفضي إلى إصدار قرار نهائي بشأن هذه المسألة البالغة الأهمية.

السيد الرئيس، أصحاب السعادة،

32-     ولا يفوت مكتبي أن ينوِّه بالتقدم المتواصل نحو تحقيق الاستقرار في دارفور وأن يقدِّر ذلك. وأود أن أشيد بالجهود التي يبذلها الجميع في عملية السلام في دارفور، التي يقودها فريق الاتحاد الأفريقي الرفيع المستوى المعنيّ بالتنفيذ وبدعم من العملية المختلطة للاتحاد الأفريقي والأمم المتحدة في دارفور.

33-     وعلى الرغم من هذا التقدم، كما يوضح تقريري، استمر العنف على نحو متقطع في دارفور خلال الفترة المشمولة بالتقرير. فقد أُبلغ عن وقوع عدد من الاشتباكات بين قوات حكومة السودان ومختلف الجماعات المتمردة في منطقة جبل مرة. وإضافةً إلى ذلك، أُبلغ عن وقوع هجمات شنَّتها قوات الدعم السريع والميليشيات، خلال آذار/مارس ونيسان/أبريل، على القرى الواقعة في منطقة جبل مرة. وأفادت التقارير أن تلك الاشتباكات والهجمات أسفرت عن عشرات آلاف من الأشخاص المشردين داخليا.

34-     ويشير تقريري إلى التقرير الذي أصدره مكتب الأمم المتحدة لتنسيق الشؤون الإنسانية في 1 شباط/فبراير، حيث ذكر أن هناك، وفقا لحكومة السودان، انخفاضا ملحوظا في إجمالي عدد الأشخاص المشردين داخليا من دارفور وأن مئات الآلاف قد عادوا إلى ديارهم. وألاحظ أن مكتب تنسيق الشؤون الإنسانية يعكف على التحقق من عدد العائدين من الأشخاص المشردين داخليا، وكما ذكرت في تقريري السابق، يؤكد المكتب رأي المجلس الذي أعرب عنه في قراره 2363 (2017) من أن أي عودة ينبغي أن تكون "آمنة وطوعية وموافِقة للقانون الدولي الواجب التطبيق".

السيد الرئيس، أصحاب السعادة،

35-     لا يمكن أن يعود السلام والاستقرار المستدامان إلى دارفور إلا عند معالجة الأسباب الجذرية للنزاع. ويشمل ذلك إنهاء الإفلات من العقاب على الجرائم المزعوم ارتكابها في دارفور، المنصوص عليها في نظام روما الأساسي، وضمان تحقيق المساءلة لصالح ضحايا هذه الجرائم الخطيرة.

36-     وسوف تستمر هذه الجهود الجماعية التي أوردتُها بإيجاز في تقريري والرامية إلى كفالة هذه المساءلة. وسوف يواصل مكتبي الاضطلاع بدوره، جنبا إلى جنب مع هيئات المحكمة الأخرى والمجتمع الدولي برمته. وأناشد النساء والرجال الشجعان الذين هم ضحايا الجرائم السابقة والمستمرة في دارفور ألَّا ييأسوا بل يتحملوا معنا ويواصلوا التعاون مع تحقيقاتنا الجارية.

37-     اليوم، أطلب إلى المجلس، بوصفه الهيئة التي بدأت عملية المساءلة عن ارتكاب الجرائم في دارفور بموجب نظام روما الأساسي، أن تضطلع بدورها بمزيد من الفعالية في هذه الجهود الجماعية، خاصة لإظهار دعمها للتحقيقات التي يجريها مكتبي عن طريق تيسير الحصول على التمويل من الأمم المتحدة واتخاذ الخطوات اللازمة لضمان أن يحصل مكتبي على التعاون الذي يحتاج إليه من جهات من بينها السودان.

38-     وأخيرا، أود أن أطلب بكل احترام إلى المجلس أن يقدم دعمه لضمان القبض على المشتبه فيهم على خلفية الحالة في دارفور وتسليمهم. وهذا مطلب أساسي لتحقيق العدالة الجارية من أجل الآلاف من ضحايا الحالة في دارفور، وخطوة حيوية في العملية التي بدأها المجلس بإحالة الحالة في دارفور إلى مكتبي.

39-     وإضافة إلى أوجه القصور في الاستجابة على نحو كافٍ لدعوات الضحايا المشروعة لتحقيق العدالة، فإن الوضع الراهن لن يقوِّض ثقة الجمهور في قضية العدالة الجنائية الدولية في دارفور فحسب، بل أيضا في المجلس نفسه. ويجب أن نعمل معا على نحو أكثر فعالية، في إطار ولاية كل منا، لضمان التنفيذ الكامل والامتثال التام للقرار 1593 (2005). لقد مرَّ عقد من الزمن منذ أن اتخذ المجلس هذا القرار، وقد حان وقت ذلك. ويجب علينا أن نعمل عملا جماعيا بروح من الحسم. ولا يزال مكتبي ثابتا في التزامه وشريكا على أهبة الاستعداد للتعاون في هذا الالتزام المشترك.

40-     وأشكركم سيدي الرئيس وأصحاب السعادة على حُسن الإصغاء.


التقرير السابع والعشرون للمدعي العام للمحكمة الجنائية الدولية إلى مجلس الأمن التابع للأمم المتحدة عملا بقرار المجلس 1593 (2005)


بيان إلى مجلس الأمن التابع للأمم المتحدة بشأن الحالة في دارفور عملاً بقرار المجلس 1593 (2005)
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