La Présidente de la CPI s’adresse à l’Assemblée générale des Nations Unies et exhorte à la coopération et au soutien continu
Le 5 novembre 2015, Mme la juge Silvia Fernández de Gurmendi s'est adressée à l'Assemblée générale de l'Organisation des Nations Unies (ONU) pour la première fois en sa qualité de Présidente de la Cour pénale internationale (CPI) et a présenté le 11ème rapport annuel de la Cour à l'ONU.
La Présidente Fernández a rappelé à l'Assemblée que la capacité de la CPI à rendre justice pour les crimes de masse dépend de la coopération des États et des organisations internationales: « Aujourd'hui, on s'attend généralement à ce que les atrocités ne restent pas impunies, et la Cour joue un rôle de premier plan dans la réponse à ces attentes de la communauté internationale et à l'espoir des victimes dans le monde entier. […] La Cour doit accomplir son mandat, mais elle ne peut, à elle seule, satisfaire toutes ces attentes. Elle s'appuie lourdement sur la coopération des États et des organisations à toutes les étapes du processus, des enquêtes aux arrestations et de la protection des témoins à l'exécution des peines.»
Rappelant l'importance du partenariat réussi entre la CPI et les Nations Unies, la Présidente a exprimé la gratitude de la Cour pour l'appui reçu, notamment dans le domaine de l'assistance logistique sur le terrain à des arrangements concernant des questions administratives ou le personnel, en passant par l'assistance judiciaire. «Je tiens à souligner toute l'importance que revêt pour les activités de la Cour la coopération de l'ONU, ainsi que celle de ses agences, fonds et programmes.» La Présidente a souligné toutefois des problèmes qui perdurent. « L'un [de ces problèmes] est le défaut persistant de pleine coopération relativement aux deux situations qui ont été officiellement déférées au Procureur par le Conseil de sécurité, à savoir le Darfour et la Libye. […] Pour que la Cour puisse s'acquitter efficacement de son mandat, le plein respect des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité est indispensable. La Cour ne peut l'obtenir à elle seule, et nous sollicitons donc du Conseil de sécurité un soutien actif à cet effet.»
La Présidente Fernández a détaillé les différentes étapes franchies par la CPI au cours de la dernière année, y compris le prononcé des deux premiers arrêts d'appel définitifs sur le fond ainsi que des premiers arrêts d'appel sur la peine et les réparations, l'ouverture de deux nouveaux procès, le transfert de deux nouveaux suspects à la garde de la CPI - Dominic Ongwen et Ahmad Al Faqi Al Mahdi - et l'ouverture d'une neuvième enquête concernant la République centrafricaine. « Si y on ajoute un autre procès déjà en cours, cela signifie que nous prévoyons d'avoir l'année prochaine jusqu'à quatre procès concomitants, pour un total de 10 accusés : ce sera l'année la plus chargée en termes de procès que la Cour aura connue jusque‑là, » a déclaré la Présidente Fernández. En outre, le Procureur a récemment demandé l'autorisation d'ouvrir une enquête sur la situation en Géorgie, qui est actuellement devant une Chambre préliminaire afin d'examiner si oui ou non il y a des motifs raisonnables de procéder à une enquête.
La Présidente a souligné l'accent mis par la Cour sur les victimes, y compris l'assistance fournie par le Fonds au profit des victimes. Elle a remercié les États ayant fait des donations au Fonds et a encouragé les contributions de ceux n'en ayant pas encore faites, dans l'intérêt des victimes et de leurs communautés affectées.
Discours de la Présidente de la CPI devant l'Assemblée générale des Nations Unies – 5 novembre 2015
Rapport de la Cour pénale internationale à l'Organisation des Nations Unies pour 2014/15
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El 5 de noviembre de 2015, la Jueza Silvia Fernández Gurmendi se dirigió a la Asamblea General de las Naciones Unidas (ONU) por primera vez en su calidad de Presidenta de la Corte Penal Internacional (CPI) y presentó el undécimo informe anual de la Corte a la ONU.
La Presidenta Fernández recordó a la Asamblea que la fortaleza de la CPI para impartir justicia por crímenes masivos depende de la cooperación de los Estados y de las organizaciones internacionales: « Hoy se ha generalizado la expectativa de que crímenes gravísimos no pueden quedar impunes y la Corte tiene un rol central que cumplir frente a esta expectativa de la comunidad internacional y la esperanza de víctimas de todo el mundo. […] La Corte debe cumplir su mandato pero está claro que no puede satisfacer las expectativas por si sola. La Corte depende en gran medida de la cooperación de los Estados y organizaciones para avanzar en todas las etapas de sus procedimientos: desde la investigación a la detención de personas; desde la protección de testigos a la ejecución de sentencias.»
Recordando la importancia de la exitosa colaboración entre la CPI y las Naciones Unidas, la Presidenta expresó el agradecimiento de la Corte por el apoyo recibido, particularmente en los ámbitos de la asistencia logística en el terreno, de los acuerdos administrativos y de personal, y de la asistencia judicial. «Debo subrayar la importancia que tiene la cooperación de la Organización de Naciones Unidas, así como la cooperación de sus Fondos, y Programas y Agencias especializadas para las actividades de la Corte Penal Internacional.» La Presidenta, no obstante, destacó los desafíos que persisten: « Uno [de estos desafíos] es la falta de plena cooperación en relación con las dos situaciones que el Consejo de Seguridad formalmente remitió a la Fiscal de la Corte: Darfur y Libia. […] Para que la Corte pueda cumplir eficazmente su mandato, se requiere el pleno cumplimiento de las resoluciones pertinentes del Consejo de Seguridad. La Corte, por sí misma, no está en posición de lograr dicho cumplimiento y es por ello que debemos buscar el apoyo activo."
La Presidenta Fernández detalló los diversos avances judiciales de la Corte Penal Internacional en el último año, incluyendo los dos primeros fallos de la Sala de Apelaciones en cuanto al mérito, así como el primero en materia de condena y reparaciones, además de la entrega de dos sospechosos a la Corte este año – el Sr. Dominic Ongwen y el Sr. Ahmad Al Faqi Al Mahdi – y la apertura de una novena investigación en la República Centroafricana. « Con estos tres nuevos juicios sumados al que ya se estaba realizando, el próximo año podemos esperar que tengan lugar al mismo tiempo cuatro juicios, que involucran a 10 acusados. Este será, en términos de procedimientos judiciales, el año más activo de la Corte en toda su historia, » dijo la Presidenta Fernández. Además la Fiscalía solicitó recientemente una autorización judicial para abrir una investigación sobre la situación en Georgia. Este asunto está ahora ante la Sala de Cuestiones Preliminares que considerará si existen motivos razonables para proceder con la investigación.
La Presidenta insistió en la importancia concedida por la Corte a las víctimas, incluyendo la asistencia facilitada por el Fondo para las Víctimas. Agradeció a los Estados que han hecho donaciones al Fondo y alentó los que no lo han hecho a contribuir en interés de las víctimas y sus comunidades afectadas.
Informe de la Corte Penal Internacional a las Naciones Unidas 2014/15
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