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Gervais et sa famille ont vécu toute leur vie à Boy Rabe (République centrafricaine). Pendant la crise, quand les violences ont éclaté à Boy Rabe, il était à la maison avec sa femme Chancelle. Il l'a envoyée avec les enfants se cacher dans l'église du quartier. Des hommes armés se sont approchés et lui ont demandé s'il était anti‑balaka. Il leur a répondu que non, mais ils ont quand même tiré sur lui, au visage.
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La balle est entrée sous son oreille, a traversé son crâne et est ressortie par l'œil. Il s'est effondré et est resté des heures à saigner, inconscient, jusqu'à ce que sa sœur le trouve et le transporte à l'hôpital. Sur la route de l'hôpital, ils ont dû passer un poste de contrôle où ils ont encore été interrogés, mais sa sœur a réussi à convaincre les hommes de les laisser passer.
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Gervais a survécu et s'est remis, mais il a perdu son œil. Malgré ses blessures, il continue de travailler comme menuisier, fabriquant des chaises et des encadrements de portes et fenêtres pour le voisinage. Il subvient seul aux besoins de sa famille et est fier de son travail. Gervais et Chancelle avec leurs enfants, Dorcas, Christelle, Adora et Gabriella.
Photo : Rena Effendi pour la CPI #LaVieAprèsUnConflit