Common Bonds - French

Des liens
étroits

 
 

Avis aux visiteurs : Cette exposition contient des images explicites pouvant heurter la sensibilité, en particulier des enfants. Réservé à un public averti.

De la
Conférence de Rome
à aujourd’hui

 
 

Le Statut de Rome, dont nous célébrons le 25e anniversaire cette année, est le traité fondateur de la CPI qui compte 123 États parties.

 

La CPI a ouvert des enquêtes dans 17 situations sur 4 continents :

Ouganda
République démocratique du Congo
Darfour (Soudan)
République centrafricaine
Kenya
Libye
Mali
Côte d’Ivoire
République centrafricaine II
Géorgie
Burundi
Bangladesh/Myanmar
Afghanistan
État de Palestine
Philippines
Vénézuela I
Ukraine

La CPI est la première institution internationale permanente créée pour contribuer à mettre fin à l’impunité des auteurs des crimes les plus graves qui touchent la communauté internationale, à savoir les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité, le crime de génocide et le crime d’agression.

Les enquêtes en cours portent sur des charges relevant de plusieurs crimes, notamment :

Génocide – y compris par meurtre, par atteinte grave à l’intégrité physique ou mentale et par soumission intentionnelle à des conditions d’existence devant entraîner la destruction physique de chaque groupe visé ;

Crimes de guerre – y compris l’utilisation d’enfants soldats, le meurtre, le viol, l’esclavage sexuel, la mutilation, les traitements cruels, la torture, le pillage, le fait de diriger intentionnellement une attaque contre une population civile, les attaques contre des missions humanitaires, la déportation ou le transfert forcé de population ;

Crimes contre l’humanité – y compris le meurtre, la torture, le viol, l’esclavage sexuel, la réduction en esclavage, le transfert forcé de population, l’attaque contre une population civile, la persécution et d’autres actes inhumains.

Le Statut de Rome a également créé le Fonds au profit des victimes, qui finance les réparations ordonnées par la Cour et d’autres programmes visant à aider les victimes de ces crimes à se reconstruire.

Des liens
étroits

 
Préambule du Statut de Rome de la Cour pénale internationale

« Conscients que tous les peuples sont unis par des liens étroits et que leurs cultures forment un patrimoine commun, et soucieux du fait que cette mosaïque délicate puisse être brisée à tout moment »

La présente exposition, qui marque le 25e anniversaire du Statut de Rome, plonge au cœur des liens étroits exprimés à travers les histoires de personnes touchées par l’une des 17 situations dans lesquelles la CPI a ouvert des enquêtes. Elle donne aussi la parole à certains des tout premiers bénéficiaires des réparations ordonnées par la CPI et mises en œuvre par le Fonds au profit des victimes.

Si ces histoires ont été recueillies sur quatre continents, elles ont de nombreux points communs, notamment :

La maison et la terre – Ce que perd une personne qui se retrouve déplacée en raison d’un conflit

La famille et les proches – Ils créent une perspective pendant et après un conflit

Le leadership et le soutien – La communauté joue un rôle essentiel pour se reconstruire

Ces histoires servent à mettre les populations en lumière, à sensibiliser aux crimes qu’elles ont subis et à inciter le monde entier à aider les survivants.

 

La présente exposition est organisée par l’Assemblée des État parties et a été mise sur pied par la Cour pénale internationale. La CPI a collaboré avec le Fonds au profit des victimes pour sélectionner et présenter des photographies prises en République démocratique du Congo illustrant le programme des réparations de la CPI et d’autres programmes relevant du Fonds.

Merci aux photographes, aux personnels d’appui et aux organisations qui ont permis de recueillir et de publier ces histoires. La CPI remercie le Ministère des affaires étrangères du Royaume des Pays-Bas, la municipalité de La Haye et la Union européenne pour leur généreux soutien à la mise sur pied de la présente exposition.

 
 

Les photographies et les légendes qui les accompagnent ne relèvent pas et sont sans préjudice des conclusions de droit tirées dans les affaires et situations dont connaît la Cour. Cette exposition contient des images explicites pouvant heurter la sensibilité, en particulier des enfants. Réservé à un public averti.

De retour
chez soi

AFGHANISTAN

 
 

Un groupe de femmes afghanes, anciennes réfugiées récemment rentrées d’Iran, se rassemblent dans un camp de rapatriés du HautCommissariat des Nations Unies pour les réfugiés à Sari Pul (Afghanistan) en 2009.

Photo : UN Photo / Eric Kanalstein

L’enquête menée par la CPI dans le cadre de cette situation porte essentiellement sur des allégations de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre commis en Afghanistan depuis le 1er mai 2003.

Les photographies et les légendes qui les accompagnent sont présentées aux seules fins de l’exposition. Elles ne relèvent pas et sont sans préjudice des conclusions de droit tirées dans les affaires et situations dont connaît la Cour.

 

Loin de 
chez soi

BANGLADESH/MYANMAR

 
 

Enfants rohingya réfugiés marchant dans le camp d’Unchiprang à Cox’s Bazar (Bangladesh) en 2018. Photographie prise par l’Union européenne lors de projets d’aide humanitaire visant à fournir des biens de première nécessité aux civils rohingya vulnérables et aux communautés hôtes au Bangladesh.

Photo : Union européenne

L’enquête menée par la CPI dans le cadre de cette situation porte essentiellement, selon les paramètres fixés par la Chambre préliminaire, sur des crimes qui auraient été commis à l’encontre de la population rohingya, notamment, mais sans s’y limiter, à l’occasion des violences qui ont éclaté en 2016 et 2017.

Les photographies et les légendes qui les accompagnent sont présentées aux seules fins de l’exposition. Elles ne relèvent pas et sont sans préjudice des conclusions de droit tirées dans les affaires et situations dont connaît la Cour.

"Bangladesh: helping the Rohingya refugees" © European Union, 2018, licensed under CC-BY-NC-ND 2.0.  

 

Petit à petit, 
se reconstruire une vie

BURUNDI

 
 

Les réfugiés de ce camp situé en Tanzanie ont fui le Burundi lors des violences qui ont éclaté en avril 2015. Dans le cadre de plusieurs projets financés par la Commission européenne, les réfugiés ont travaillé avec des partenaires humanitaires pour construire 10 000 abris dans les camps, en remplacement des tentes endommagées dans lesquelles ils vivaient.

Les réfugiés de ce camp situé en Tanzanie ont fui le Burundi lors des violences qui ont éclaté en avril 2015. Dans le cadre de plusieurs projets financés par la Commission européenne, les réfugiés ont travaillé avec des partenaires humanitaires pour construire 10 000 abris dans les camps, en remplacement des tentes endommagées dans lesquelles ils vivaient. 

Photo : EU / ECHO / Anouk Delafortrie

L’enquête menée par la CPI dans le cadre de cette situation porte essentiellement sur des crimes contre l’humanité qui auraient été commis au Burundi ou par des ressortissants burundais à l’extérieur de leur pays depuis le 26 avril 2015 et jusqu’au 26 octobre 2017.

Les photographies et les légendes qui les accompagnent sont présentées aux seules fins de l’exposition. Elles ne relèvent pas et sont sans préjudice des conclusions de droit tirées dans les affaires et situations dont connaît la Cour.

"Burundi crisis: fleeing the violence" © European Union, 2018, licensed under CC-BY-NC-ND 2.0.  

 

Assez  
de force

REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

 
 

Un matin de 2004, il était très tôt et les gens dormaient encore lorsque des hommes ont ratissé le quartier où vivait Aicha, tuant, pillant et violant indistinctement. Aicha raconte avoir été violée par cinq hommes. Sa famille a déménagé et a gardé le secret sur ces événements pour qu’elle puisse se marier. Elle s’est mariée et a fondé une famille. Toutefois, pendant le conflit de 2012, Aicha a de nouveau été victime d’une attaque : elle a été kidnappée, violée brutalement et enfermée dans une remise sous bonne garde. Elle devait être tuée le lendemain mais son geôlier, qui désapprouvait ce plan, lui a dit : « Sauve-toi, cours si tu en as la force ! » Aicha a fui à toutes jambes. À cause du viol, elle a fait une fausse-couche. Son mari a appris qu’elle avait été violée et l’a quittée, la laissant avec ses trois enfants.

Photo : Rena Effendi

L’enquête menée par la CPI dans le cadre de cette situation porte essentiellement sur les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité qui auraient été commis dans le contexte d’un conflit en RCA depuis le 1er juillet 2002, les violences ayant été à leur paroxysme en 2002 et 2003. À l’ouverture de l’enquête en mai 2007, le Bureau du Procureur a publié un communiqué de presse dans lequel il est dit ce qui suit : « C’est la première fois que le Procureur ouvre une enquête dans laquelle les allégations de crimes sexuels excèdent largement le nombre d’assassinats présumés. »

Les photographies et les légendes qui les accompagnent sont présentées aux seules fins de l’exposition. Elles ne relèvent pas et sont sans préjudice des conclusions de droit tirées dans les affaires et situations dont connaît la Cour.

 

Blessé
par balle

REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE II

 
 

Quand les violences ont éclaté durant le conflit, Gervais a envoyé sa femme et ses enfants se cacher dans une église. Il a été touché par une balle qui est entrée sous son oreille, a traversé son crâne et est ressortie par l’œil. Il s’est effondré et est resté des heures à saigner, inconscient, jusqu’à ce que sa sœur le trouve et le transporte à l’hôpital. Malgré ses blessures, il continue de travailler comme menuisier, fabriquant des chaises et des encadrements de portes et fenêtres pour les gens du quartier, et il est fier de son travail et de sa famille.

Photo : Rena Effendi

L’enquête menée par la CPI dans le cadre de cette situation porte essentiellement sur les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité qui auraient été commis dans le contexte de la recrudescence des violences en RCA à partir de 2012.

Les photographies et les légendes qui les accompagnent sont présentées aux seules fins de l’exposition. Elles ne relèvent pas et sont sans préjudice des conclusions de droit tirées dans les affaires et situations dont connaît la Cour.

 

Plus
que jamais

COTE D’IVOIRE

 
 

Pendant la crise politique de 2011, la ville de Duekoue (Côte d’Ivoire) a été attaquée et des assaillants ont tiré en plein visage sur Miriam, la femme d’Ibrahim. Par miracle, elle a survécu. La famille a pris la fuite. « Elle est intimidée à cause de ses cicatrices, mais je veux qu’elle sache que je l’aime plus que jamais », dit Ibrahim.

Photo : Pete Muller

L’enquête menée par la CPI dans le cadre de cette situation porte essentiellement sur les crimes relevant de la compétence de la Cour qui auraient été commis dans le contexte des violences postélectorales en Côte d’Ivoire en 2010/2011, mais également du 19 septembre 2002 à ce jour.

Les photographies et les légendes qui les accompagnent sont présentées aux seules fins de l’exposition. Elles ne relèvent pas et sont sans préjudice des conclusions de droit tirées dans les affaires et situations dont connaît la Cour.

 

À perte
de vue

DARFOUR, SOUDAN

 
 

Un jeune réfugié du Darfour (Soudan) contemple la partie nord du camp de Farchana, au Tchad, depuis une colline qui divise en deux le site accueillant les réfugiés, décembre 2011.

Photo : HCR / F. Noy

À droite :

À Bahai (Tchad), des réfugiés soudanais originaires de la région du Darfour en quête d’un abri.

Photo : HCR / Hélène Caux 

L’enquête menée par la CPI dans le cadre de cette situation porte essentiellement sur le génocide, les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité qui auraient été commis au Darfour (Soudan) depuis le 1er juillet 2002 (date d’entrée en vigueur du Statut de Rome).

Les photographies et les légendes qui les accompagnent sont présentées aux seules fins de l’exposition. Elles ne relèvent pas et sont sans préjudice des conclusions de droit tirées dans les affaires et situations dont connaît la Cour.

 

Cette prothèse
m’ont sauvé la vie

REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

 
 

Erick a reçu une balle dans la jambe lors d’affrontements entre les forces gouvernementales et une milice ; il a dû être amputé.

 Le projet d’assistance du Fonds au profit des victimes lui a procuré une prothèse ainsi qu’un soutien psychologique. Erick a également reçu de l’aide pour faire face aux frais de scolarité de ses enfants et pour ouvrir un petit commerce en bord de route à l’extérieur de la maison familiale, où il vend du carburant et des recharges téléphoniques.

Photo : Finbarr O’Reilly

L’enquête menée par la CPI dans le cadre de cette situation porte essentiellement sur les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité qui auraient été commis depuis le 1er juillet 2002 (date d’entrée en vigueur du Statut de Rome) dans le contexte d’un conflit armé en RDC.

Les photographies et les légendes qui les accompagnent sont présentées aux seules fins de l’exposition. Elles ne relèvent pas et sont sans préjudice des conclusions de droit tirées dans les affaires et situations dont connaît la Cour.

 

Ils ont brûlé
ma maison

GEORGIE

 
 

Fuyant le conflit après avoir assisté à l’incendie de sa maison, Elene a aidé un couple âgé à survivre ; ils se sont cachés pendant 10 jours. « Nous avons trouvé une source pour nous désaltérer et, à côté, un tas de paille pour nous reposer », dit-elle. « Nous sommes restés allongés sans bruit sur la paille en écoutant le roulement des chars sur la route toute proche ».

Photo : Pete Muller

L’enquête menée par la CPI dans le cadre de cette situation porte essentiellement sur les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre qui auraient été commis dans le contexte d’un conflit armé international entre le 1er juillet et le 10 octobre 2008.

Les photographies et les légendes qui les accompagnent sont présentées aux seules fins de l’exposition. Elles ne relèvent pas et sont sans préjudice des conclusions de droit tirées dans les affaires et situations dont connaît la Cour.

 

Déplacés
en raison des violences

KENYA 

 
 

Le camp de déplacés d’Eldoret, où près de 10 000 personnes ont trouvé refuge après les violences postélectorales survenues au Kenya en 2007-2008.

Photo : Marcus Bleasdale / VII

À droite : 

Une jeune femme portant un enfant dans un camp mis en place dans le cadre du même conflit. 

Photo : ICC-CPI  

L’enquête menée par la CPI dans le cadre de cette situation porte essentiellement sur les crimes contre l’humanité qui auraient été commis dans le contexte des violences postélectorales au Kenya en 2007/2008.

Les photographies et les légendes qui les accompagnent sont présentées aux seules fins de l’exposition. Elles ne relèvent pas et sont sans préjudice des conclusions de droit tirées dans les affaires et situations dont connaît la Cour.

 

Faim et
désespoir

LIBYE 

 
 

Un réfugié désespéré dans un camp de transit à Choucha Ras Djir, situé à huit kilomètres de la frontière entre la Tunisie et la Libye, le 27 février 2011. Plus de 55 000 nouveaux réfugiés venus de Libye y ont été enregistrés dans les dix jours précédant la prise de cette photographie. Au même moment, le HautCommissariat des Nations Unies pour les réfugiés construisait un nouveau camp pour accueillir 12 000 à 15 000 nouveaux arrivants.

Photo : UN Photo / UNHCR / Alexis Duclos

À droite : 

Des réfugiés libyens attendent de la nourriture dans un camp de transit en Tunisie, 2011.

Photo : Photo ONU / OCHA / David Ohan

L’enquête menée par la CPI dans le cadre de cette situation porte essentiellement sur les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre qui auraient été commis dans le contexte de la situation en Libye depuis le 15 février 2011.

Les photographies et les légendes qui les accompagnent sont présentées aux seules fins de l’exposition. Elles ne relèvent pas et sont sans préjudice des conclusions de droit tirées dans les affaires et situations dont connaît la Cour.

 

La destruction
du sacré

MALI 

 
 

« La destruction des mausolées […] visait à abattre la population de Tombouctou dans son âme. » – Jugement dans l’affaire Al Mahdi, Chambre de première instance VIII, CPI

Des Maliens racontent ce qu’ils ont perdu avec la destruction de leur patrimoine culturel. Ce qui devait être protégé et préservé – la mémoire des ancêtres, le lien avec eux et avec les générations futures – a au contraire été détruit.

Photo : MINUSMA / Marco Dormino

L’enquête menée par la CPI dans le cadre de cette situation porte essentiellement sur les crimes de guerre qui auraient été commis au Mali depuis janvier 2012, notamment les attaques contre des édifices historiques et religieux.

Les photographies et les légendes qui les accompagnent sont présentées aux seules fins de l’exposition. Elles ne relèvent pas et sont sans préjudice des conclusions de droit tirées dans les affaires et situations dont connaît la Cour.

 

La fin d’une
famille heureuse

REPUBLIQUE DES PHILIPPINES 

 
 

« Karla » raconte qu’à l’âge de 12 ans, elle a vu son père se faire tuer par un homme masqué, le 19 décembre 2016. Elle s’est cachée sous le cercueil de sa tante, « Veneracion », tuée trois jours auparavant. Aujourd’hui âgée de 14 ans, « Karla » vit dans la rue avec ses deux frères. Février 2019.

Photo : Human Rights Watch / Carlo Gabuco

À droite : 

Dessin au crayon et au pastel fait par une enfant dans le cadre de sa thérapie contre la souffrance psychologique causée par le meurtre de son père, tué sous ses yeux chez eux à Quezon City en décembre 2016. 

Photo : Human Rights Watch / Kiri Dalena 

Les trois meurtres présumés s’inscriraient dans le cadre de la campagne dite de « guerre contre la drogue » menée aux Philippines.

L’enquête menée par la CPI dans le cadre de cette situation porte essentiellement sur tout crime relevant de la compétence de la Cour, notamment, mais sans s’y limiter, le crime de meurtre en tant que crime contre l’humanité, qui aurait été commis aux Philippines entre le 1er novembre 2011 et le 16 mars 2019 dans le contexte de la campagne dite de « guerre contre la drogue ».

Les photographies et les légendes qui les accompagnent sont présentées aux seules fins de l’exposition. Elles ne relèvent pas et sont sans préjudice des conclusions de droit tirées dans les affaires et situations dont connaît la Cour.

 

Sous
les ruines

ÉTAT DE PALESTINE

 
 

Un homme marche dans les décombres d’un bâtiment détruit à Gaza, 17 juillet 2014.

À droite : 

Un écolier inspecte les dégâts causés à une école de l’ONU dans le camp de réfugiés de Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, 30 juillet 2014.

Photo : Photo ONU / Shareef Sarhan

L’enquête menée par la CPI dans le cadre de cette situation porte essentiellement sur les crimes relevant de la compétence de la Cour qui auraient été commis dans le contexte de la situation depuis le 13 juin 2014, date à laquelle la situation a été renvoyée au Bureau du Procureur.

Les photographies et les légendes qui les accompagnent sont présentées aux seules fins de l’exposition. Elles ne relèvent pas et sont sans préjudice des conclusions de droit tirées dans les affaires et situations dont connaît la Cour.

 

Malgré tout,
poursuivre son rêve

OUGANDA 

 
 

Paul, 23 ans, raconte son enfance passée à fuir les attaques de l’Armée de résistance du Seigneur (ARS). 

Il a fini par être capturé à l’âge de 9 ans et demi alors qu’il se cachait sous son lit. Son père et son frère n’ont pas été emmenés. Il a passé deux ans dans la brousse, en captivité. Les chefs militaires l’ont forcé à commettre de nombreuses atrocités. 

De retour chez lui, il a été soutenu par sa famille. « Enfant, je rêvais de devenir professionnel de santé », dit Paul, ancien enfant soldat. « Si je n’avais pas été enlevé, je le serais peut-être aujourd’hui ». Quand nous lui avons parlé fin 2019, Paul avait enfin réalisé son rêve : il avait commencé un cycle d’études de trois ans à l’école d’infirmiers de Gulu.

Photo : Pete Muller

L’enquête menée par la CPI dans le cadre de cette situation porte essentiellement sur les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité qui auraient été commis en Ouganda depuis le 1er juillet 2002 (date d’entrée d’en vigueur du Statut de Rome) dans le contexte d’un conflit opposant l’Armée de résistance du Seigneur (ARS) aux autorités nationales.

Les photographies et les légendes qui les accompagnent sont présentées aux seules fins de l’exposition. Elles ne relèvent pas et sont sans préjudice des conclusions de droit tirées dans les affaires et situations dont connaît la Cour.

 

Le ciel
a viré au noir

UKRAINE 

 
 

Une femme regarde brûler un dépôt de carburant qui, d’après les résidents, a été touché par des tirs au mortier provenant de l’autre rive du Dniepr, dans la ville de Kherson, dans le sud de l’Ukraine, le 19 novembre 2022.

Photo : Finbarr O’Reilly

L’enquête menée par la CPI dans le cadre de cette situation porte essentiellement sur les crimes qui auraient été commis dans le contexte de la situation en Ukraine depuis le 21 novembre 2013.

Les photographies et les légendes qui les accompagnent sont présentées aux seules fins de l’exposition. Elles ne relèvent pas et sont sans préjudice des conclusions de droit tirées dans les affaires et situations dont connaît la Cour.

 

Franchissement
de frontières

VENEZUELA I 

 
 

Près de 4,5 millions de personnes ont fui le Venezuela ces dernières années, certaines en raison des crimes contre l’humanité présumés qui ont été déférés à la CPI, d’autres à cause du climat plus général d’instabilité et de l’effondrement économique dans le pays.

Photo : Muse Mohammed / OIM

Les États parties ont renvoyé au Procureur la situation au Venezuela, en raison de crimes contre l’humanité qui auraient été commis dans le pays depuis 2014. Le Procureur a ouvert une enquête en 2021, mais le Venezuela a demandé que l’enquête lui soit déférée. Le Procureur a demandé à la Chambre préliminaire l’autorisation de reprendre l’enquête, ce qu'elle a accordé le 27 juin 2023.

Les photographies et les légendes qui les accompagnent sont présentées aux seules fins de l’exposition. Elles ne relèvent pas et sont sans préjudice des conclusions de droit tirées dans les affaires et situations dont connaît la Cour.

 

Le Fonds au profit des victimes
aide les victimes à reconstruire leur vie

 

Le Fonds au profit des victimes aide les victimes à reconstruire leur vie.

Le Fonds au profit des victimes

Le Fonds au profit des victimes apporte une réponse aux préjudices résultant de la commission de crimes relevant de la compétence de la CPI en veillant au respect des droits des victimes survivantes et de leur famille par la mise en œuvre des réparations ordonnées par la Cour ainsi que d’autres programmes. Il aide les survivants à vivre dans la dignité, et à retrouver espoir et respect. 

À ce jour, le Fonds a financé la mise en œuvre de réparations ordonnées par la CPI et d’autres programmes menés en République centrafricaine, en Côte d’Ivoire, en République démocratique du Congo, au Kenya, en Géorgie, au Mali et en Ouganda. 

Il travaille avec des partenaires de mise en œuvre locaux soigneusement choisis, en étroite consultation avec les victimes survivantes, leurs communautés, les organisations de la société civile et les autorités nationales. 

Le Fonds participe à la mise en œuvre des réparations ordonnées par la CPI à l’encontre de cinq personnes déclarées coupables, en s’attachant à remédier aux préjudices subis par les victimes du fait de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité tels que le recrutement d’enfants soldats, le meurtre, le viol, l’esclavage sexuel, le pillage et la destruction du patrimoine culturel. Il récolte des fonds auprès de donateurs publics et privés afin de financer ses activités, et notamment de réunir les ressources nécessaires pour compléter le produit de l’exécution des ordonnances de réparation rendues par la CPI à l’encontre des personnes déclarées coupables. 

Ces images provenant de la République démocratique du Congo ont été recueillies et sont partagées par le Fonds, en collaboration avec la CPI. Elles illustrent les récits de personnes ayant bénéficié de divers programmes du Fonds, dont certaines étaient parmi les premières dans l’histoire de la Cour à obtenir des réparations ordonnées par celle-ci.

 

Les réparations ordonnées par la CPI et les autres programmes du Fonds au profit des victimes

Photos de la République démocratique du Congo : Finbarr O’Reilly

Les réparations ordonnées par la CPI

Les gens ont encore peur de rentrer – Baudouin, Ituri 

Après l’attaque de leur ville, Baudouin et sa famille ont perdu leur maison, leur bétail et leurs champs ; ils ont trouvé refuge dans un camp de déplacés près d’une base de l’ONU à Bunia. Avec les réparations ordonnées par la Cour et exécutées par le Fonds au profit des victimes, Baudouin a investi dans des cours pour son fils aîné, qui suit des études pour devenir informaticien. Le reste lui a permis d’acheter des outils électriques pour sa menuiserie et de gagner assez pour acheter une maison.

Je n’ai jamais rien volé, pas même un stylo – ancien enfant soldat, Ituri  

Enlevé à l’école et forcé à devenir enfant soldat à l’âge de 12 ans, il a passé cinq ans dans les rangs de milices, jusqu’à leur désarmement ; il avait alors 17 ans. Entre-temps, l’un des miliciens a tué son père par balle. « Ces expériences m’ont fait prendre tellement de retard dans la vie. » 

« J’ai combattu pour la première fois à l’âge de 12 ans, c’était une échauffourée qui a duré peut-être deux heures. On nous a donné de l’alcool, des drogues à fumer et des médicaments traditionnels mais je les ai toujours refusés, donc j’avais très peur la première fois. » 

« Pour moi, la démobilisation s’est bien passée car je n’ai jamais commis ni viol ni acte de pillage. Pendant longtemps, j’ai fait des cauchemars et eu des troubles du sommeil, et j’ai souffert de douleurs à la poitrine. J’ai reçu des soins psychologiques et médicaux, et je vais mieux maintenant. Je prends en charge les frais de scolarité de deux de mes frères et sœurs, mais je dois encore trouver l’argent nécessaire pour scolariser mes trois enfants. » 

Aujourd’hui âgé de 34 ans, il est bénéficiaire de réparations ordonnées par la CPI et mises en œuvre par le Fonds au profit des victimes. Il a reçu un traitement et des soins psychologiques et psychosomatiques, suit une formation professionnelle et perçoit une aide financière pour ses enfants. Une fois sa formation professionnelle achevée, il recevra un soutien pour entreprendre des activités génératrices de revenus. 

« Aujourd’hui, je suis très heureux de faire partie des bénéficiaires du projet de réparations. Je reçois actuellement des soins médicaux et je me sens beaucoup mieux. »

Nous avons perdu notre famille, notre maison et tout ce que nous possédions – Obed, Ituri

Le père et la sœur aînée d’Obed ont été tués en 2003 lors d’un conflit dans son village. Toute la ville a été mise à sac. Obed a été l’un des bénéficiaires des réparations ordonnées par la Cour et mises en œuvre par le Fonds au profit des victimes. La famille a ainsi pu acheter une balle de vêtements usagés pour les revendre et a payé les funérailles de la mère d’Obed lorsqu’elle est décédée. La majorité des fonds a été investie dans les frais de scolarité du fils d’Obed et dans un ordinateur pour qu’il puisse faire des études.

Les autres programmes du Fonds au profit des victimes

Une maison pour sa fille – Dorika, Nord-Kivu

Dorika a été abandonnée par son mari après avoir été violée. Elle vit désormais avec ses parents et sa fille. Avec l’aide du programme du Fonds au profit des victimes au NordKivu, elle a rejoint un collectif de femmes, toutes survivantes de violences sexuelles. Elle a obtenu un microcrédit pour ouvrir un petit commerce de vêtements et gagner assez pour acheter une parcelle de terrain et y construire une maison pour elle et sa fille. Le remboursement de son prêt permet de financer d’autres microcrédits et d’aider d’autres femmes à gagner leur vie.

À travers les générations – Ruta et Rebecca, Ituri

Pendant les conflits qui ont sévi, Ruta et sa fille Rebecca ont été attaquées et violées à 16 ans d’intervalle, et toutes deux sont tombées enceintes à cause de leur viol. Elles ont reçu un microcrédit grâce à un programme du Fonds au profit des victimes et apprennent à confectionner des vêtements chez un tailleur. Une fois leur formation achevée, elles recevront une machine à coudre dans le cadre d’un projet financé par le Fonds, pour leur permettre de mieux gagner leur vie.

J’avais le sentiment de n’avoir aucune valeur – Virginie, Ituri

En 2002, des miliciens ont attaqué la ville où vit Virginie. Elle était partie chercher de l’eau lorsque des coups de feu et des explosions ont retenti tandis que les assaillants incendiaient les habitations. Alors qu’elle se précipitait pour rentrer chez elle, elle a reçu une balle dans le pied et un ami qui était près d’elle a été touché au bras. Elle a été conduite à l’hôpital, où sa jambe droite a été amputée. Pendant 12 ans, elle a marché avec des béquilles mais sa mobilité était réduite. 

En 2016, Virginie est devenue bénéficiaire d’un programme mené par le Fonds au profit des victimes. Elle a reçu une prothèse de jambe, ce qui a amélioré sa mobilité. Elle a également obtenu un prêt pour ouvrir une petite boutique située le long d’une route principale à Bunia. 

« Avant de recevoir la prothèse, j’avais le sentiment de n’avoir aucune valeur. Depuis, j’ai fondé une association qui aide les personnes handicapées à obtenir elles aussi des prothèses. »

« Pendant longtemps, j’ai été seule et traumatisée. Des gens m’ont aidée quand ils ont vu que j’étais sans ressources. »

 

Tout
peut nous arriver

 
 

Maria, NordKivu 

En 2012, Maria travaillait dans des champs où elle cultivait des haricots, du blé et du sorgho, lorsqu’elle a été attaquée et violée par deux miliciens en arme. « J’ai cru mourir. J’ai été traitée au centre de santé local, mais ça n’a rien donné ». Un chef communautaire l’a finalement adressée à un programme du Fonds au profit des victimes et elle a été transférée vers un hôpital de Goma, où elle a été opérée et a suivi 28 séances de soutien psychologique et social. 

On lui a également donné un petit moulin pour moudre du blé et du sorgho. À 58 ans, Maria dirige désormais un petit commerce de minoterie pour ses clients du voisinage, et elle a gagné assez d’argent pour acheter du bois et construire une maison. 

« Ça va mieux maintenant car je ne dépends de personne et je peux gagner ma vie. Je veux juste survivre et construire une petite maison ». 

Photos de la République démocratique du Congo : Finbarr O’Reilly