Déclaration: 17 juillet 2016

Déclaration de la Présidente de la CPI à l’occasion du 17 juillet 2016, Journée de la justice pénale internationale

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Vidéo : Déclaration de la Présidente de la CPI la juge Silvia Fernández marquant le 17 juillet, Journée de la justice pénale internationale

Il y a 18 ans, le monde franchissait un grand pas en s'engageant à traduire en justice les responsables de crimes de génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre. Le 17 juillet 1998, des nations du monde entier ont adopté ce jour-là un traité international, le Statut de Rome, pour la création de la Cour pénale internationale.

Depuis, la CPI s'est muée en une institution judiciaire solide. Des condamnations ont été prononcées pour des faits d'utilisation d'enfants soldats, de meurtres, de violences sexuelles. La Cour a permis à près de treize mille victimes de participer aux procédures portées devant elle. Le Bureau du Procureur a ouvert des enquêtes sur dix conflits et examine en ce moment plusieurs autres conflits sur différents continents. Plus de cent quatre-vingt mille victimes ont déjà pu bénéficier des programmes d'assistance du Fonds au profit des victimes.

Mais des crimes atroces sont encore commis. Il reste encore beaucoup à faire. C'est pourquoi, en ce 17 juillet, jour anniversaire du Statut de Rome et Journée de la justice pénale internationale, nous appelons une nouvelle fois à la solidarité pour faire de la justice une réalité et pour veiller à ce que ces crimes ne restent pas impunis.

Nous avons besoin du soutien universel des États qui n'ont pas encore ratifié le Statut de Rome, de ceux qui l'ont ratifié et de tous ceux qui luttent contre l'injustice.

La CPI n'a aucune force de police à sa disposition. Elle s'appuie uniquement sur la coopération des États et des organisations internationales afin d'enquêter et de poursuivre les auteurs des crimes les plus graves et de garantir aux victimes l'accès à la justice. La CPI compte sur des formes spécifiques de coopération, notamment l'arrestation de suspects, la collecte et la conservation de la preuve, la protection des témoins et l'application des peines.

Les juridictions nationales ont également besoin de soutien, et ce, pour qu'elles puissent elles-mêmes enquêter et traduire en justice les auteurs des crimes les plus graves. La CPI ne se substitue pas aux juridictions nationales ; elle n'intervient que si celles-ci ne sont pas en mesure de s'acquitter leurs obligations.

Pour faire face efficacement aux atrocités, nous aurons besoin d'une réponse unifiée et complète de la part de la communauté internationale. Nous devons démontrer que ceux qui commettent des crimes de génocide, des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité auront à faire face aux conséquences de leurs actes. Il est de notre devoir de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour que les victimes de tels actes obtiennent justice.

Cela ne pourra se réaliser que si les différents protagonistes nationaux, régionaux et internationaux réaffirment à l'unisson leur attachement à l'état de droit, aux droits de l'homme et à la justice. Pour dissuader quiconque de commettre de nouveaux crimes, nous devons systématiquement veiller à la poursuite des auteurs au châtiment des auteurs de tels crimes.

Pour ceux qui ont souffert et pour les générations qui suivront, nous réaffirmons fermement notre engagement à veiller à ce que justice soit faite.

Nous demandons à toutes tous et à toutes tous de se rallier à cette cause.

Ce n'est qu'ensemble que nous pourrons transformer en réalité les espoirs du 17 juillet.


Pour toute information complémentaire, veuillez contacter Fadi El Abdallah, Porte-parole et Chef de l'Unité des affaires publiques, Cour pénale internationale, au +31 (0)70 515-9152 ou +31 (0)6 46448938 ou à l'adresse [email protected].

Les activités de la CPI peuvent également être suivies sur YouTube,  Twitter et Tumblr.