Déclaration: 17 juillet 2014

Le Président de la CPI : « Le 17 juillet : une journée d’union pour un monde plus juste »

Lorsque les représentants de 120 États ont adopté le Statut de Rome de la Cour pénale internationale (CPI) le 17 juillet 1998, ils l'ont fait pour bâtir un monde plus juste. Conscients que tous les individus sont liés et que les atrocités de masse menacent la délicate mosaïque des sociétés modernes, ainsi que la paix et la sécurité dans le monde, ces États ont mis en place un système de justice permanent et international pour faire face aux crimes contre l'humanité, aux crimes de guerre et aux génocides en poursuivant les personnes responsables de ces crimes, au niveau national ou international. Par cette action, le système du Statut de Rome vise à empêcher la commission de tels crimes, à protéger tous les peuples contre ces crimes, et à respecter ce qu’il y a de meilleur en nous, mais aussi de plus fragile : le sens commun de justice qui unit toute l'humanité.

Des années plus tard, lorsque les États Parties au Statut de Rome ont désigné le 17 juillet en tant que Journée de la justice pénale internationale, ils ont invité chacun d'entre nous à commémorer les efforts considérables déployés par les nombreuses cours et tribunaux internationaux créés ces deux dernières décennies, tout en considérant ce qu’il reste encore à faire. La CPI est l’une de ces cours, la première et seule cour pénale internationale permanente dont la compétence a été accordée par les États par le biais d’un traité multilatéral.

En commémorant le 17 juillet, nous reconnaissons les efforts passés ayant favorisé la réconciliation au sein de sociétés à travers le monde et ayant une incidence positive sur la vie de centaines de milliers de victimes. Nous nous tournons également vers l'avenir et réaffirmons l'engagement de la communauté internationale en faveur de la lutte contre l'impunité pour les crimes les plus graves, afin d’empêcher qu’ils se reproduisent.

Nous sommes tous, au quotidien, exposés à des actualités rapportant des massacres, des crimes et des guerres dans plusieurs régions du monde. Lorsque la CPI a compétence, elle s'efforce de rendre justice aux victimes de ces crimes. Et là où elle est déjà impliquée, l'intervention de la Cour a galvanisé davantage d'attention internationale en faveur des communautés affectées par les crimes et les efforts nécessaires pour venir en aide aux survivants. Cependant, nous sommes tous conscients des limites de la compétence actuelle de la CPI, qui doivent être corrigées par la poursuite des progrès en vue d’une ratification universelle du Statut de Rome.

Nous reconnaissons que la CPI n'est qu'un des nombreux éléments du système du Statut de Rome dans son ensemble, au cœur duquel se trouve la responsabilité des États eux-mêmes dans l’enquête et la poursuite des crimes relevant du Statut de Rome, lorsque cela est possible. Le Statut est édifié sur les principes d'universalité, de complémentarité et de coopération des États avec la CPI, cette dernière agissant en tant que juridiction de dernier recours. Comme de nombreuses autres parties de ce système mondial, la CPI est encore en cours de construction. Nous poursuivons nos efforts et notre engagement avec la communauté internationale afin que ce nouveau système global puisse être établi sur des bases solides, où la loi est souveraine et respectée, et où la justice destinée à tous est reconnue comme étant cruciale pour la paix, la stabilité et le développement dans le monde entier.

Nous ne pouvons pas réussir seuls. Tous les États, les organisations et les individus ont un rôle à jouer dans la lutte contre l'impunité. Chacun d’entre nous peut apporter une différence. Chaque année, le 17 juillet, nous passons en revue et réaffirmons nos efforts pour construire un monde plus juste – parce que nous sommes tous liés, et parce que la justice est l’affaire de nous tous.

Version audio et vidéo de la déclaration du Président de la CPI, M. le juge Sang-Hyun Song :


Pour toute information complémentaire, veuillez contacter Fadi El Abdallah, Porte-parole et Chef de l’Unité des affaires publiques, Cour pénale internationale, au +31 (0)70 515-9152 ou +31 (0)6 46448938 ou à l’adresse [email protected].

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