Communiqué de presse: 18 février 2020

Participation productive du Procureur de la CPI à la 56e session de la Conférence de Munich :«Vu la prolifération des conflits et des souffrances qu’ils engendrent, il est impératif de promouvoir la justice et la responsabilité pour les crimes »

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Du 14 au 16 février, le Procureur de la Cour pénale internationale (la « CPI » ou la « Cour »), Mme Fatou Bensouda, et la délégation qui l'accompagnait ont assisté à la 56e session de la Conférence de Munich sur la sécurité (la « Conférence ») en Allemagne. Cette année encore, à l'instar des années précédentes, la Conférence a offert au Procureur et son équipe une tribune efficace et utile leur permettant de souligner, lors de discussions de haut-niveau sur la sécurité, l'importance de l'obligation de rendre des comptes pour les atrocités commises et de promouvoir la mission du Bureau lors de réunions bilatérales qui se sont tenues en marge de la Conférence. « J'ai la ferme conviction qu'à l'égard des crimes les plus graves dans le monde, il est impossible de faire abstraction d'une justice impartiale si l'on veut parvenir à un ordre mondial fondé sur des règles de stabilité et de sécurité renforcées, et faire de ce monde un monde plus juste, conformément aux objectifs et aux valeurs du Statut de Rome », a déclaré le Procureur Bensouda.

En marge de la Conférence, le Procureur a tenu des réunions fructueuses avec, entre autres, S.E. Ahmed Aboul Gheit, Secrétaire général de la Ligue des États arabes, S.E. Giorgi Gakharia, Premier Ministre de la Géorgie, S.E. Mohammad Shtayyeh, Premier Ministre de la Palestine, S.E. Mevlüt Çavuşoğlu, Ministre des Affaires étrangères de la République de Turquie, H.E. Vadym Prystaiko, Ministre des Affaires étrangères de l'Ukraine, S.E. Katrin Eggenberger, Ministre des Affaires étrangères de la Principauté du Liechtenstein,  S.E. Antje Leendertse, Secrétaire d'État au Ministère fédéral des affaires étrangères de la République d'Allemagne, ainsi qu'avec des représentants de la société civile, dont des membres de l'organisation Human Rights Watch, de l'Institut d'études de paix et de sécurité (Éthiopie), et de l'Institut d'études de sécurité (Afrique du Sud).

Lors de la Conférence, le Procureur a prononcé un discours liminaire en ouverture de l'événement intitulé « Pas de paix sans féminisme ou la raison pour laquelle tout État a besoin d'une politique étrangère féministe », organisé, entre autres, par le mouvement « Centre for Feminist Foreign Policy » (CFFP), le Ministère fédéral allemand des Affaires étrangères et le réseau « Open Society Foundations ». Dans son allocution, le Procureur a souligné l'importance de l'autonomisation des femmes et de leur implication dans les prises de décisions et la prévention des conflits. Elle a en outre précisé qu'il « fa[llait] que les institutions et les mécanismes qui permett[aient] de promouvoir un système international fondé sur des règles établies et dont le but [était] de dissuader de faire la guerre et de commettre des atrocités soient épaulés par une politique responsable ». « Sur les ruines et les cendres de la Seconde Guerre mondiale, nous nous sommes promis de ne plus jamais tolérer un tel désastre et que le pouvoir ne d[evait] plus servir de bouclier ou de passe-droit synonyme d'impunité », a-t-elle souligné dans son appel en faveur de l'action de la CPI et de sa mission cruciale.

Au vu de la prolifération des conflits dans le monde et des souffrances qu'ils engendrent, il est impératif de promouvoir la justice et d'amener les auteurs d'atrocités à répondre de leurs actes si l'on veut établir la sécurité.

Le Procureur et les membres de son Bureau se félicitent de l'appui sans cesse renouvelé par les participants à la Conférence de Munich sur la sécurité.

Le Bureau du Procureur de la CPI mène des examens préliminaires, des enquêtes et des poursuites à propos du crime de génocide, des crimes contre l'humanité, des crimes de guerre et du crime d'agression, en toute impartialité et en toute indépendance. Depuis 2003, le Bureau enquête sur plusieurs situations relevant de la compétence de la CPI, notamment au Burundi, en Côte d'Ivoire, au Darfour (Soudan), en Géorgie, au Kenya, en Libye, au Mali, en Ouganda, en République centrafricaine (deux situations distinctes), en République démocratique du Congo et en République populaire du Bangladesh/République de l'Union du Myanmar. Le Bureau conduit également des examens préliminaires à propos des situations en Colombie, en Guinée, en Iraq/Royaume-Uni, au Nigéria, aux Philippines, en Ukraine et au Venezuela, tandis que les situations en Afghanistan et en Palestine doivent faire l'objet d'une décision judiciaire.

Pour en savoir plus sur les « examens préliminaires » et les « situations et affaires » portées devant la Cour, veuillez cliquer ici et ici.

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Source: Bureau du Procureur | Contact: [email protected]